"L’Amour Miséricordieux"
Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus
Article mis en ligne le 25 mai 2010
dernière modification le 5 février 2013

L’Amour Miséricordieux

Dans une lettre à sa sœur Léonie, Thérèse lui explique sa découverte de l’Amour Miséricordieux.

"Plus de peur à avoir vis-à-vis de Dieu puisqu’il est amour, il est l’amour tout puissant. Chacun de nous sommes ses enfants et, pour cette raison, ne devons rien craindre de la part de Dieu qui est notre Père. Je t’assure que le Bon Dieu est bien meilleur que tu le crois. Il se contente d’un regard, d’un soupir d’amour… Pour moi, je trou­ve la perfection bien facile à pratiquer parce que j’ai compris qu’il n’y a qu’à prendre Jésus par le cœur.
Regarde un petit enfant qui vient de fâcher sa mère, en se mettant en colère ou bien en lui désobéissant, s’il se cache dans un coin avec un air boudeur et qu’il crie dans la crainte d’être puni, sa maman ne lui pardonnera certainement pas sa faute ; mais, s’il vient lui tendre ses petits bras en souriant et disant : « Embrasse-moi, je ne recommencerai plus », est-ce que sa mère pourra ne pas le presser contre son cœur avec tendresse, oubliant tout ce qu’il a fait ?… Cependant elle sait bien que son cher petit recommencera à la prochaine occasion, mais cela ne fait rien, s’il la prend encore par le cœur, jamais il ne sera puni…
Au temps de la loi de crainte, avant la venue de Notre-Seigneur, le prophète Isaïe disait déjà en parlant au nom du Roi des Cieux : « Une mère peut-elle oublier son enfant ? eh ! bien quand même une mère oublierait son enfant, moi je ne vous oublierai jamais ! » Quelle ravissante promesse !
Ah ! nous qui vivons sous la loi d’amour, comment ne pas profiter des amoureuses avances que nous fait notre Époux ? Comment craindre Celui qui se laisse enchaîner par un cheveu qui vole sur notre cou ? Sachons donc le retenir prison­nier, ce Dieu qui devient le mendiant de notre amour. Et nous disant que c’est un cheveu qui peut opérer ce prodige, il nous montre que les plus petites actions, faites par amour sont celles qui charment son cœur.
Ah !! s’il fallait faire de grandes choses, combien serions-nous à plaindre !…
Mais que nous sommes heureuses, puisque Jésus se laisse enchaîner par les plus petites…

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus

(LT 191, Lettre de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus à sa soeur Léonie dont la vie était très perturbée.)

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