Le tombeau ouvert
Article mis en ligne le 11 octobre 2009
dernière modification le 5 février 2013

LE TOMBEAU OUVERT

¤ Commentaire de l’Evangile selon Luc 24, 1-12.

Le corps de Jésus n’a pas été entouré de toutes les onctions rituelles pour cause de sabbat. Aussi le lendemain, dès le lever du soleil, des femmes viennent oindre le cadavre pour servir jusqu’au bout celui qui a été leur maître. Mais rien ne se passe comme elles l’avaient pensé. Elles qui avaient surveillé la mise au tombeau ne retrouvent pas le corps de Jésus. Peuvent-elles comprendre d’elles-mêmes quelque chose ? Ce qui se passe les dépasse. Il faudra que Dieu leur révèle par la voix de ses messagers le sens de ce qu’elles ont découvert : Jésus, le Vivant, ne peut se trouver parmi les morts, ce Jésus, Dieu l’a ressuscité, comme Jésus lui-même le leur avait annoncé.
Les envoyés de Dieu ravivent leur mémoire : « Rappelez-vous ce qu’il disait en Galilée » et les amènent à la foi. Une foi qui va au-delà de l’absence du corps de Jésus dans le tombeau. Une foi dans la présence nouvelle de Jésus auprès des hommes.
Luc marque alors le contraste entre ces femmes croyantes et l’incrédulité des apôtres et des disciples. Elles parlent et ils les prennent pour des folles ! Elles annoncent le Vivant et ne peuvent convaincre ceux pour qui Jésus reste mort. Pierre se rend au tombeau vérifier les dires des femmes mais il est seulement étonné. Pour lui, le mystère demeure. Il est, face à la mort de Jésus, comme les insensés que décrit le livre de la Sagesse (Sg 3,2). Pierre voit et ne croit pas car il reste au niveau des apparences. Il faudra que Jésus ressuscité, comme avec les disciples d’Emmaüs, ouvre son cœur à l’intelligence des Ecritures.

¤ Prière

Dieu notre Père, nous contemplons le tombeau ouvert de ton Fils, signe que pour Toi rien n’est impossible (Lc 1, 37).
Béni sois-tu pour le soleil de Pâques qui se lève après la nuit de l’ensevelissement.
Nous te rendons grâce pour ton Amour qui a vaincu la mort et pour ta vie qui nous ouvre à l’espérance face à toutes les forces de mort qui nous habitent.
Nous te louons pour Jésus que tu as glorifié, lui qui a vécu la croix dans la confiance la plus absolue.
Nous te demandons pardon de baisser si souvent les bras, de croire qu’il n’y a plus rien à faire, de nous heurter aux pierres impossibles à rouler, à tout ce qui obstrue en nous la vie. Pardonne nos manques de foi, nos yeux qui ne voient pas, nos oreilles qui n’entendent pas.
Que notre mémoire se réveille au rappel de ta parole pour que nous sachions proclamer inlassablement, même si nous ne sommes pas entendus : Ce Jésus, Dieu l’ a ressuscité ! (Ac 2,32) et avec lui il nous a ressuscités (Ep 2,6).
Apprends-nous à vivre chaque jour avec Jésus, le Vivant jusqu’au moment où il transfigurera notre corps humilié pour le rendre semblable à son corps de gloire (Ph 3,21).

M-F. OBERTHÜR
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Ed. Cerf/Salvator

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