Père Gabriel Martin,
fondateur
des Missionnaires de la Plaine et de Sainte Thérèse (M.D.P.),
des Soeurs Oblates de Sainte Thérèse (O.S.T.),
et des Frères Missionnaires de Sainte Thérèse (F.M.T.).
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Gabriel Martin naît le 21 avril 1873 à Chavagnes en Paillers
Il est baptisé le jour même de sa naissance par l’Abbé Jacques Martineau, vicaire.
Prénoms : Joseph, Constantin, Marie, Gabriel.
Famille de 6 enfants
Gabriel est le 6° enfant de la famille.
Il entre au Petit Séminaire de Chavagnes en octobre 1883, à l’âge de 10 ans, en 8°.
Il fait sa première communion le 12 juin 1884. Il était premier communiant, heureux, jubilant, mais visité par le scrupule.
Le 21 janvier 1906, il écrit : « Je ne crois pas que l’on puisse être plus content que je ne l’étais alors ».
Il entre au Grand Séminaire de Luçon en octobre 1892
Il est ordonné prêtre le 19 décembre 1896 en la cathédrale de Luçon, par Mgr Catteau. Il est nommé Professeur au Collège Richelieu à Luçon.
En 1899, il est nommé vicaire à Notre Dame des Sables d’Olonne .
Il est nommé vicaire à Notre Dame de Fontenay le Comte en octobre 1902. A Fontenay le Comte, il cumulait les fonctions d’aumônier de l’hôpital , du collège et de la prison.
En 1904, Mgr Catteau crée la société des Missionnaires Diocésains et en remet la charge au Père Martin.
En février 1908, lui parvient une petite brochure intitulée : « L’appel aux petites âmes ». Il la rejette avec un sourire dédaigneux : « Que voulez-vous que me fasse cette petite none ? ». Ce qu’il apprit en la lisant, c’est qu’il n’était plus l’homme qu’il était auparavant.
1911 : Installation de la société des Missionnaires Diocésains à Martinet.
31 mars 1917 : en pleine guerre, départ du Père Martin pour Marseille et Salonique.
9 juillet 1921, Mgr Gustave-Lazare Garnier autorise le Père Martin, Supérieur des Missionnaires Diocésains, à s’installer à Saint Michel en l’Herm. Les Missionnaires Diocésains deviennent les « Missionnaires de la Plaine »
Dimanche 14 août 1921, en l’église Sainte Radegonde de Poitiers, il conçoit l’idée d’une œuvre nouvelle : une société de Religieuses, présentes par petits groupes dans cette région.
1928 : Fondation des « Missionnaires de la Plaine et de Sainte Thérèse ».
1933 : Fondation des Sœurs « Oblates de Sainte Thérèse ».
1948 : Fondation des « Missionnaires de Sainte Thérèse » devenus « Frères Missionnaires de Sainte Thérèse »
14 octobre 1949 : Mort du Père Martin à l’Abbaye de Bassac (16)
Sa vie, sa biographie :
Supérieur de l’équipe des « missionnaires diocésains » (prêtres qui prêchaient partout des temps forts, des « missions ») il voit le Sud Vendée (Plaine et Marais) comme très peu chrétien : peu à peu, plusieurs décident d’y consacrer leur vie, en se portant volontaires pour y demeurer, et en se donnant pour cela les moyens de la vie religieuse (fondation des MDP). Dans le même temps, avec Béatrix Douillard (originaire de Montaigu) il regroupe à Chaillé les Marais des jeunes filles qui, pour « aimer et faire aimer le bon Dieu » par toute leur existence, se mettent au service des malades et des enfants et donnent leur vie « pour les prêtres, les missionnaires, toute l’Eglise » (fondation des OST).
De plus en plus sensible à la « déchristianisation » de la France, à 75 ans, il part en Charente fonder une autre congrégation missionnaire (les FMT).
Anecdote :
En 1908, on lui remet une petite brochure contenant quelques écrits d’une certaine Thérèse de l’Enfant Jésus, carmélite morte 11 ans plus tôt, à 24 ans, totalement inconnue hors de son monastère. Il dit : « Que voulez-vous que me fasse cette petite nonne ? » Pourtant, il prend le livret, il lit, et c’est « le coup de foudre » (le mot est de lui). Thérèse entre dans sa vie, elle va tout marquer de son empreinte.
Sa particularité :
C’est un homme aux multiples visages. Orateur à la voix puissante et à la parole chaude, non seulement dans les missions, mais aussi dans le grand mouvement de défense des écoles libres. Homme très spirituel, il a beaucoup contribué à faire connaître la spiritualité de Thérèse de Lisieux : son livre « La petite voie d’enfance spirituelle » sera tiré à plus de 100 000 exemplaires et traduit en 16 langues. Homme d’action : ce qu’il a dans la tête ne tarde pas beaucoup à être mis en oeuvre.
Son message :
Disciple de Thérèse, prêchant un Dieu qui nous aime bien plus qu’on ne peut le croire, il va contribuer à libérer le peuple de relents de jansénisme. Missionnaire au coeur de feu, il est taraudé par le souci de ceux qui ne savent pas qu’ils sont aimés de Dieu, et il est prêt à toutes les audaces pour aller le leur révéler, aller en Charente et bien plus loin s’il le faut. Homme d’action, il nous montre que, quand on bute sur un problème quelque part (par exemple dans le diocèse), il faut travailler à y répondre avec les moyens du bord : demander à des missionnaires itinérants de devenir curés à demeure dans la Plaine, proposer à des jeunes filles du pays de créer des petites communautés religieuses qui soient « des foyers d’amour » un peu partout.
Postérité - rayonnement :
Les trois congrégations fondées par le P. Martin ont continué son action, et l’ont étendue jusqu’à Madagascar, au Tchad et en Centrafrique. Actuellement, les MDP sont présents en Vendée, Charente-Maritime et Berry : en ces 3 diocèses (auxquels ils sont liés par une charte), une centaine de chrétiens (et aussi quelques prêtres) se sont associés avec eux. Les OST sont surtout dans le Calvados, le Nord, la Vendée, les Landes. Les FMT en Charente et dans le Calvados. Tous se réunissent de temps en temps pour approfondir l’héritage de leur fondateur ; et ils organisent aussi, à Lisieux, des rencontres pour les quelque 70 congrégations qui, à travers le monde, ont Thérèse de Lisieux pour sainte patronne.
Documents utiles… Vidéo… Livres…
Louis Chaigne : « Témoin de la vérité vivante, Mgr Gabriel Martin » éd. Grasset.
Une vidéo des OST pour leurs 75 ans (tél. : 02.51.56.72.34)
Deux vidéos des MDP (pour leurs 50 ans en Charente-Maritime ou en Berry) (tél. 02.51.56.72.06)
Visites possibles :
A Chavagnes : une rue porte le nom du P. Martin, et une plaque indique sa maison natale.
À Chaillé les Marais, le Centre spirituel l’Immaculée, maison centrale des MDP : c’est là que le P. Martin a commencé de prêcher des retraites, pour prolonger le travail éphémère des missions (tél. : 02.51.56.72.06)
À Luçon, le 1 rue Millesouris est la maison-mère des MDP, avec une chapelle (1925) dédiée à Sainte Thérèse (vitraux, décoration, statue) (tél. : 02 51 56 00 30).
Près de Lisieux (Rocques), la maison-mère des OST (tél. : 02.31.61.66.21).
En Charente, l’abbaye de Bassac est un monument remarquable, avec une très belle église abbatiale et le tombeau du P. Martin (tél. : 05.45.81.94.22 ; site : abbayedebassac.com).
Actualité du message :
La dimension thérésienne est plus que jamais d’actualité (Thérèse a été déclarée Docteur de l’Eglise en 1997), et les fils et filles du P. Martin s’emploient à la vivre et à la faire connaître. La dimension diocésaine de sa première fondation est appréciée dans les Eglises locales où elle est présente, et c’est en la découvrant que nombre de chrétiens associés deviennent membres actifs dans leurs paroisses et leur diocèse. Quant à la dimension missionnaire, nous avons tous à la vivre en tous lieux et à tout âge.
Allons à la rencontre de personnes qui l’ont connu :
Au Landreau (les Herbiers) : les P. Hubert Bidaud, Bernard Baron, Marin Delaire, Jean Grelier
A Luçon, 1 rue Millesouris : le P. Bernard Droillard
A Chaillé les Marais : le P. Marcel Maingourd
Prier avec :
Prendre l’une ou l’autre des prières écrites par Thérèse de Lisieux, peut-être particulièrement son « Offrande à l’Amour miséricordieux ».