Soeur Simone Thibeaud est entrée dans la Vie.
Article mis en ligne le 8 septembre 2017
dernière modification le 26 juillet 2020

SOEUR SIMONE EST ENTRÉE DANS LA VIE

27 octobre 1931 - 30 août 2017

Sœur Simone a résidé quatre années à Benet de 2007 à 2011. Avec sa joie et sa simplicité, elle rayonnait d’une vraie présence humaine et spirituelle tant dans son quartier de la Saulnerie, de la rue des Merciers qu’au club et au conseil de paroisse. "Transplantée" d’Afrique à Benet, elle a su s’acclimater à la "brousse" benétaine et s’intégrer aux autochtones... Elle a accompli au sein de la paroisse sa mission de femme toute donnée au Christ et aux autres à l’école de Ste Thérèse.

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Le texte (La notice) qui suit a été lu à sa sépulture par Sr Laurence, supérieure des Oblates de Ste Thérèse.

"Simone Thibeaud est née le 27 octobre 1931 à St Symphorien (commune de la Bruffière) en Vendée et reçoit le baptême le même jour. Ses parents cultivateurs, chrétiens fervents ont eu cinq enfants. L’une des filles entrera dans la Congrégation des Sœurs des Sacrés Cœurs de Jésus et Marie à Mormaison.
Simone fréquente l’école libre jusqu’à treize ans puis travaille un temps dans la communauté des Sœurs Oblates de Ste Thérèse à Champagné-les-Marais. En faisant connaissance de cette famille religieuse, son projet vocationnel se précise peu à peu.

Le 15 septembre 1951, elle franchit une étape et arrive à Rocques pour commencer sa formation religieuse dans la Congrégation des Sœurs Oblates de Ste Thérèse et reçoit le nom de Sr Monique-Marie. Dotée d’un bon caractère, elle est simple, enjouée, agréable. Elle se révèle dévouée, ordonnée et sérieuse dans les tâches qui lui sont confiées. Elle ne craint pas sa peine dans le travail même les gros travaux.
Elle prend l’habit le 17 mars 1952 et deux ans plus tard, prononce ses premiers vœux.
En 1954, elle est envoyée à St Denis de Méré, dans le Calvados où elle restera trois ans jusqu’à sa profession perpétuelle.

Puis, elle accepte avec joie de prendre l’avion le 2 avril 1957, pour rejoindre l’Oubangui-Chari, devenu République Centrafricaine. Sa longue vie missionnaire en Afrique Centrale débute à l’école européenne de Bouar où elle devient monitrice.
En 1959, elle part à Doba au Tchad pour enseigner. Elle aime ce contact avec les élèves et prend goût avec ses Sœurs, à leur transmettre des connaissances et toute une éducation qui les préparent à devenir des femmes autonomes, des mères de famille chrétiennes. Cette expérience durera quatorze ans. Elle lui sera bénéfique quelques années plus tard.

Après un séjour de ressourcement en France en 1973, elle retourne en Centrafrique l’année suivante. Pendant trente trois ans, en collaboration avec les Pères Capucins, elle se dépense sans compter, au volant de la Nissan connue de tous, pour sillonner les villages de brousse et rejoindre les gens dans leur quotidien pour faire de l’animation rurale.

Fr Valentin, jeune Frère Capucin nous a écrit en apprenant le décès de notre Sœur qu’il a toujours considérée comme sa 2ème mère : « Sr Simone s’est beaucoup investie dans la promotion féminine, la formation des femmes de catéchistes en particulier. Elle leur enseignait la Parole de Dieu, la cuisine, l’hygiène dans le foyer. Elle aimait la pastorale des jeunes et des enfants, formait les accompagnateurs. Sr Simone était très généreuse envers tout le monde surtout les plus démunis. Toujours proche des personnes, elle visitait les familles et connaissait chacun par son nom. Toujours souriante, elle semait la joie partout. Femme donnée à la mission du diocèse de Bouar. Les gens de ce diocèse vont beaucoup pleurer. Elle a marqué la vie de milliers de personnes. Sr Simone, prie pour la RCA que tu aimais, toi notre maman à tous. »
Durant les années 2000, lorsque l’Enseignement Catholique se développe dans tout le pays, « les écoles de Sr Simone » sortent de terre sur plusieurs pistes. Elle participe à ce grand chantier désiré et pris en charge par les familles, l’Eglise et l’Etat de Centrafrique. Elle se lance dans la formation des maîtres avec le diocèse, la construction d’écoles,… Elle ne ménagera pas sa peine !

Tous ceux qui l’approchent apprécient sa qualité de présence, son écoute, sa bonne humeur et sa simplicité qui font d’elle une compagne agréable à vivre en communauté et une collaboratrice sur qui l’on peut s’appuyer dans une mission qui nécessite de l’endurance, du courage, de la patience, du dialogue, de la générosité. Artisan de communion, elle passe des heures sous les manguiers à écouter et chercher des chemins de paix et de réconciliation lorsque des palabres s’enveniment dans les villages.

Disciple de Ste Thérèse de l’Enfant Jésus, ainsi, avec joie, elle a réalisé sa mission d’aider les prêtres, les missionnaires, toute l’Eglise sans craindre les risques parfois, lorsqu’il s’agit de participer à sauver des vies, ou, au moment des mutineries, de braver les dangers pour rendre service.

Cette joie simple et cette passion pour la mission en Afrique, elle sait les partager à sa famille lors de ses séjours en France. Pascale, sa nièce, en témoigne : « Comme disait mon fils Romain, à l’annonce de son décès : ’C’était une belle personne’. Et oui en effet, nous l’avons toujours connue gaie, vive avec beaucoup d’humour et d’une très grande simplicité. Elle nous a transmis de vraies valeurs, témoigné de sa mission essentiellement auprès des femmes. »

En 2007, elle revient définitivement en France et arrive à la communauté de Benet en Vendée. Elle conserve cet esprit missionnaire et ce souci de tisser des liens dans la simplicité avec cette population qui l’adopte très rapidement. Sur cette nouvelle terre de mission, elle se sent accueillie. Les échanges, les rencontres, l’amitié qu’elle reçoit de ceux qu’elle rencontre, l’aident à s’adapter à son Pays natal quitté depuis quarante sept ans.

En 2011, lorsque des soucis de santé se révèlent, elle rejoint la Maison Mère. Les Sœurs comme le personnel profitent de son sourire qu’elle conservera jusqu’à ces derniers jours. La maladie la fait entrer progressivement dans une dépendance souvent douloureuse.
Mercredi, 30 août 2017, le Seigneur dans sa bonté est venu surprendre Sr Simone dans son sommeil.

Le jour de sa sépulture le 1er septembre, Sœur Simone rassemble autour d’elle ses Sœurs Oblates de Ste Thérèse et sa famille représentée par quelques-uns de ses membres.
Cependant, notre assemblée dépasse amplement les murs de notre chapelle.
Depuis l’annonce de l’« entrée dans la Vie » de Sr Simone, ils sont nombreux tous ceux de sa famille qui, n’ayant pu se déplacer, sont de cœur avec nous. Au Tchad, en République Centrafricaine, au Canada, en Italie, en France, des amis de Sr Simone prient, pleurent, célèbrent des messes pour elle, et rendent grâce pour ce qu’ils ont vécu avec elle, se souviennent.

Comme dans l’Évangile que nous entendons à l’Eucharistie, (Mt 25) nous croyons que le Christ lui dit, avec tendresse et miséricorde :
"Viens, tu fais partie de ces petits aimés et bénis de mon Père,
reçois en héritage le Royaume qui t’a été préparé depuis la fondation du monde".

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