
L’ "AU REVOIR À BENET" 22 septembre 2019.
de Sr Laurence Couralet, supérieure de la Congrégation des Soeurs Oblates de Ste Thérèse

" C’est une grande joie de vous voir si nombreux ce matin dans cette belle église pour célébrer avec nous, les grâces que la Congrégation des Sœurs Oblates de Ste Thérèse a reçues pendant ces 19 années de présence parmi vous à Benet, et plus largement depuis 68 ans dans ce secteur de la Venise verte.
Tout d’abord, Mgr Jacolin un Merci chaleureux et fraternel d’avoir accepté de présider cette Eucharistie,
Notre reconnaissance s’étend à toutes les autorités civiles et religieuses de la commune pour leur amabilité et leur accueil bienveillant,
Merci P. Thierry, curé de la paroisse pour votre discrète et délicate attention auprès de nos Sœurs,
Merci à nos frères Missionnaires de la Plaine représentés par le P. Joseph Blanchard, avec qui nous avons œuvré dans cette Plaine commune qui nous est si chère.
Certains parmi vous le savent, notre communauté de Benet est liée historiquement à celle de St Sigismond. En effet, une communauté de Sœurs Oblates de Ste Thérèse a été ouverte le 7 avril 1951 à la demande du Père Grégoire, missionnaire de la Plaine. Les Sœurs assurent le soin des malades à domicile, l’entretien de l’église, un ouvroir pour les jeunes filles, le catéchisme et le patronage auprès des enfants.
Sept ans plus tard en 1958, une première dame malade frappe à la porte de la communauté pour être soignée et accompagnée. D’autres vont la suivre et demander un hébergement. La maison devient trop petite. En 1962, des voisins donne un bâtiment et les Sœurs ouvrent une petite maison de retraite de six lits qui subsistera jusqu’en 1985.
Au fil des ans, de la vie paroissiale, et des possibilités des Sœurs, les activités ont évolué : visite aux personnes âgées des villages environnants, participation au MCR, au club du 3ème âge.
La mission de la communauté est vécue en lien étroit avec nos frères MDP, comme l’a désiré notre Fondateur commun, le Père Gabriel Martin.
En 1999, le vieillissement des Sœurs, la vétusté de la maison d’habitation et l’éloignement de Benet pour les courses, les soins, etc, … ont conduit la Congrégation à réfléchir de manière nouvelle la mission des Sœurs, en concertation avec le Père Ephrem, alors curé de la paroisse. La communauté de St Sigismond sera finalement transférée à Benet.
Le 12 décembre 2000, trois Sœurs qui résidaient à St Sigismond, arrivent à la résidence de la Saulnerie : Sr Fernande Pavageau, Sr Madeleine Brillouet et Sr Marie Félix Guibert.
Pendant 19 ans, huit Sœurs se sont succédé dans cette maison.
Elles sont restées attachées à la population de St Sigismond et ont continué de participer à diverses rencontres. A Benet, elles retrouvent avec joie, un même style de vie proche de leur entourage : les habitants du quartier, le voisinage, la maison de retraite, et bien sûr la paroisse.
Toutes ont été heureuses de vivre simplement parmi vous dans ce beau coin de Plaine et du Marais
Les Sœurs ont beaucoup reçu de vous. Et pas seulement des fruits et des légumes de vos jardins dont elles n’ont jamais manqué !
Aussi, nous voulons vous dire du fond du cœur, un chaleureux « Merci », à vous tous habitants de St Sigismond et de Benet.
Votre bienveillance, votre disponibilité pour leur rendre service, (et permettez-moi de remercier tout spécialement ceux et celles qui se sont investis ces derniers jours pour aider et accompagner au déménagement de la maison et ce dans la bonne humeur !) ; ce soutien et cette amitié fidèle, ô combien précieuse, ont aidé les Sœurs à « tenir le cap » de leur vocation et de leur mission : celle de révéler à tous, la tendresse et la miséricorde d’un Dieu Père qui n’a d’autre désir que de partager son amour à tous les hommes. Durant toutes ces années, elles ont cherché humblement à témoigner jour après jour de cette Bonté de Dieu.
A l’exemple de Ste Thérèse de l’Enfant Jésus qui désirait « être l’amour au cœur de l’Église », elles ont eu le souci de contribuer à la vie de cette Église, de tisser des liens et d’entretenir des relations amicales avec et entre tous.
L’amitié fraternelle avec les membres de la Fraternité Missionnaire de la Plaine a été pour elles, un soutien spirituel très fort.
Aujourd’hui, une page se tourne. Demain, Sr Denise et Sr Marcelle rejoindront la communauté de la Maison Mère à Rocques dans le Calvados pour un temps de repos avant de recevoir une nouvelle mission. Confiance ! Vous savez que le Seigneur vous accompagne et vos Sœurs vous attendent en Normandie !
Certes, les Sœurs Oblates ne résideront plus à la résidence de la Saulnerie, cependant, ce long temps de compagnonnage, d’amitié, et de vie partagée restera gravé dans notre histoire. Vos visages, ceux d’aujourd’hui comme ceux d’hier, continueront d’habiter notre prière et ... nos conversations !
Pour nous, Sœurs Oblates de Ste Thérèse, chaque jour en Congrégation, nous reprenons l’offrande de Ste Thérèse à l’Amour Miséricordieux de Dieu. Plus qu’une prière, c’est une disposition du cœur, une dynamique spirituelle pour vivre l’Évangile au quotidien. Chaque jour, les Sœurs ont offert à cet Amour de Dieu, la vie des hommes et des femmes du monde, la vie de chacun de vous avec ses joies et ses soucis, pour qu’elle soit habitée de cette Bonté et cette Miséricorde de Dieu. Soyez assurés que nous continuerons de vous aimer et que vous demeurerez présents dans notre offrande quotidienne.
Cet acte d’offrande au cœur de notre mission, ce matin nous vous proposons de le prier ensemble. Ce sera notre manière de rendre grâce au Seigneur pour tout ce que nous avons vécu ensemble ; Lui seul saura donner fécondité à cette belle et longue amitié.
O mon Dieu Trinité Bienheureuse,…
Afin de vivre dans un acte de parfait Amour Je m’offre comme victime d’holocauste à votre Amour miséricordieux, vous suppliant de me consumer [2v°] sans cesse, laissant déborder en mon âme les flots de tendresse infinie qui sont renfermés en vous et qu’ainsi je devienne Martyre de votre Amour, ô mon Dieu !...
Que ce martyre après m’avoir préparée à paraître devant vous me fasse enfin mourir et que mon âme s’élance sans retard dans l’éternel embrassement de Votre Miséricordieux Amour...
Je veux, ô mon Bien-Aimé, à chaque battement de mon cœur vous renouveler cette offrande un nombre infini de fois, jusqu’à ce que les ombres s’étant évanouies je puisse vous redire mon Amour dans un Face à Face Éternel !...