
Cette seconde rencontre dite " de carême "est venue apporter un éclairage tout particulier au thème paroissial de prière choisi cette année pour aller ensemble vers Pâques : " Bâtir la Paix."
C’est autour de Michel Callewaert, paroissien résidant à St Sigismond et auteur du livre " Un amour subversif, Jésus, l’Église et la légitime défense " ( paru en novembre 2011, Ed. Cerf/ Fidélité ) que nous étions invités à nous retrouver dans la nouvelle salle Epona à Bouillé le jeudi 14 mars dernier.

Mise au point de la technique avec Romain pour la projection d’un diaporama préparé par Marie-Jo à partir des documents de Michel...



Chacun de s’installer...


Un dernier mot avec l’abbé Thierry... avant que la rencontre ne débute...

Une courte présentation, par lui-même, nous situe Michel : marié, père de quatre enfants, il s’est engagé depuis 25 ans dans la non-violence et il fait partie du Mouvement International de la Réconciliation (MIR). Il habite avec Elisabeth, sa femme, à Saint Sigismond.
Pour commencer son intervention, Michel nous cite un extrait d’une prière de Carême parue sur le site. C’est donc bien pour explorer plus loin ce thème de la paix auquel nous nous sommes attachés pour monter ensemble, en paroisse vers Pâques que nous nous retrouvons ce soir.
"Y a-t-il une alternative à la riposte violente ? Serait-ce résignation et passivité ? Mais que fait Jésus et comment enseigne-t-il la non-violence active ? Il ne s’agit pas d’habileté tactique pour désarmer l’adversaire, mais d’active participation à l’amour inconditionnel de Jésus pour les hommes. L’introduction du livre pose directement la question de la légitime défense, acceptée souvent par la morale chrétienne. Ne faut-il pas aller plus loin ?" J. Radermakers. sj (recension du livre in Nouvelle Revue Théologique).
Après avoir abordé le schéma du conflit, les mots du conflit puis les réactions de Jésus et ses apôtres face aux violences, Michel nous fera voir à travers l’épisode des marchands chassés du Temple ce qu’est la non-violence active de Jésus... vue par la plupart comme une "sainte colère".
Glanées dans la 1ère partie de la soirée ces quelques phrases ou expressions :
– Le conflit est choix de vie ou de mort ; le conflit en lui-même est nécessaire et vital ; il y aura toujours des conflits, un conflit bien géré fait avancer, le silence non ; la justice doit corriger l’injustice ; quand l’injustice atteint les besoins vitaux la réponse est de l’ordre de la nécessité ;
– Face au conflit vital : la violence exprime une agressivité destructrice, la passivité le silence complice génère une impasse une dynamique de mort quand la non-violence met en œuvre une agressivité constructive ouvrant à une puissance relationnelle.
– La non-violence est un non ferme à la violence, un non face à la passivité. La non-violence active est force constructive, elle engage et diffère du pacifisme. La frontière entre bien et mal passe par le cœur en nous. Si la relation est fermée, je dois me tourner vers mon cœur.
– Le dialogue base de la relation à l’autre en 4 points : écouter et reconnaître l’autre, sa valeur ; accueillir mes limites ; m’affirmer, être moi-même ; interpeller l’autre, oser dénoncer l’injustice.
Pour conclure... Penser la violence au lieu de la condamner, orienter son énergie vers le positif. C’est un travail permanent de conversion de nos penchants à la violence.
Un grand merci à Michel ainsi qu’à Elisabeth pour cette soirée qui a pu nous ouvrir les yeux et le cœur des chrétiens que nous sommes sur ce travail libérateur de vérité dans la bienveillance face aux situations conflictuelles.

