Le samedi 28 décembre a eu lieu à St Paul mon Penit, la célébration de l’A-Dieu de l’abbé Pierre Clautour.
La célébration des funérailles était présidée par l’abbé François BIDEAU, vicaire général.
L’abbé Clautour est né le 11 mai 1930 à St Paul Mont Penit. Il a eté ordonné prêtre le 28 juin 1955.
Il a exercé son ministère dans plusieurs paroisses de Vendée :
1955 - 1959 Vicaire à St Hilaire des Loges
1959 - 1967 Vicaire à l’ile d’Yeu
1967 - 1972 curé de Pissotte et l’Orbrie
1972 - 1981 Curé-Doyen de Rocheservière
1981 - 1992 Curé La Garnache et Bois de Cené
1992 - 1997 Curé de St Denis la Chevasse et Saligny
1997 - 2004 Coopérateur Les Lucs sur Boulogne
2004 - 2018 Aumônier de la maison de retraite St Joseph Vix
( en lien pastoral avec St Pierre l’Abbaye)
2018 - 2024 Maison de retraite du clergé le Landreau – les Herbiers.
- Homélie de l’abbé Jean Borderon.
Pierre Clautour (11 mai 1930-25 décembre 2024) St Paul Mont Penit le 28 décembre 2024
Lectures de la messe du jour de Noël : Héb 1, 1-6 ; Jn 1, 1-5, 9-14)
Ainsi donc, Pierre nous quitté le matin de Noël. Et ce fut une surprise pour les gens de la maison qui avaient partagé l’ambiance de la veillée de Noël… mais après tout, mourir un matin de Noël, n’est-ce pas une belle manière de le partager ? Dans le calendrier chrétien, beaucoup de dates de saints sont fixées au jour de leur décès, compris comme une entrée, une naissance dans la vie plénière de Dieu. (Dies Natalis, dit-on en bon latin) Ce jour-là, ils naissaient à Dieu. Mercredi dernier, Pierre est re-né dans cette vie de Dieu.
C’est pourquoi, nous avons entendu des lectures tirées de la messe du jour de Noël. « A la fin, en ces jours où nous sommes, Dieu nous a parlé par son Fils qu’il a établi héritier de toutes choses ». Et la lettre aux Hébreux concluait en faisant dire à Dieu : Tu es mon Fils, moi, aujourd’hui, je t’ai engendré ». Oui, c’est bien la naissance du Fils de l’Homme, du Fils de Dieu que nous célébrons à Noël. Et dans l’autre lecture, l’évangile, le début de l’Evangile de st Jean, cette page que les prêtres de la génération de Pierre, et d’avant, disait en finale de chaque messe, l’apôtre soulignait comment Jésus a été Lumière et Vie pour l’humanité, même si tous ne l’ont pas reçu…
Pierre, dans son ministère de prêtre a voulu être témoin de cette Lumière et de cette Vie. En nous quittant ce matin de Noël, c’est comme un message… De même que Dieu est « sorti » d’en haut pour s’approcher de nous, de même, nous aussi, nous devons revivre ce mouvement et communier à cette proximité de notre Dieu. Et je soulignerais 2 éléments de sa vie de prêtre qui rejoignent cela : On peut dire de lui, en reprenant une phrase de notre pape François, qu’il était bien un des pasteurs « porteurs de l’odeur de leur brebis ». Pierre cherchait à être proche et connaissait bien ses brebis : ses paroissiens, sa famille, les gens de la commune… il me décrivait telle famille, tel village sans oublier personne, ni les professions, avec même la description de la voiture ! ni la santé des uns ou des autres… fascinant ! et cela prend sens avec ma 2ème remarque ;
Un autre trait, à la fois spirituel et pastoral : je vivais donc mes premières années de ministère à ses côtés, il me « formait ». Eh bien, tous les mardi (ou presque) on faisait réunion de l’équipe pastorale : 2 curés, une religieuse en pastorale et moi, le jeune vicaire ; c’était il y a 50 ans !!! on commençait par la lecture de l’évangile du dimanche suivant, on partageait nos réactions et ça orientait le traitement ensuite des questions pastorales pratiques ou plus élaborées. Et ça m’a formé, dans le bon sens, je pense ; ça me parait toujours une bonne clé pour situer notre ministère de prêtre au service de la Bonne nouvelle.
Il s’agit, en effet, de faire naitre la foi, de faire naître et grandir la vie spirituelle d’une communauté. C’est toujours l’action de Noël qui se continue. Jésus ne demande qu’à être accueilli chez nous ; il n’a jamais fini d’être reconnu et intégré dans nos vies personnelles ou communautaires. Notre vie est comme une crèche où il faut laisser naître la vie de notre Dieu qui se présente si humblement à notre cœur. Soyons des bergers, soyons de mages curieux de comprendre ce qu’il se passe et heureux de voir l’invisible. Remercions Pierre de nous avoir donné ce clin d’œil du matin de Noël… notre vie est comme l’étable de la crèche. Qu’elle soit ouverte aux quatre vents, qu’elle soit accueillante aux passants : bergers du voisinage, ou étrangers comme les mages. En compagnie de Marie et Joseph, et l’ange nous invitera à chanter gloire à Dieu, sur la terre comme aux cieux. Rendons grâce pour la vie donnée de notre frère Pierre. Amen
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