Le Moulin de Pacouinay (Oulmes)
Article mis en ligne le 16 juillet 2009
dernière modification le 5 février 2013

LE MOULIN DE PACOUINAY

Il y a quelques années, Camille Goguet, ancien meunier à Frontenay-Rohan-Rohan, descendant des premiers meuniers connus à Pacouinay avait raconté l’historique des moulins de Pacouinay et leur fonctionnement. Son récit a été enregistré . C’est donc, à partir de cette cassette qu’il est possible de vous faire connaître ses origines.
Jusqu’en 1680, seuls existaient des moulins à eau . C’est à partir de cette époque que naquirent les moulins à vent considérés plus fiables les premiers ne pouvant fonctionner en période de sécheresse.
Les trois moulins de Pacouinay furent construits avant 1750 ainsi que le confirme la carte remontant à cette année où figurent ces édifices.
Il n’a pas été possible de connaître qui furent les premiers meuniers. Le premier meunier connu fut Jean-François Elie Goguet, né en 1792. A sa mort son fils en hérita. Celui ci eut sept enfants. Il légua à ses deux fils célibataires ce moulin. Ses autres, enfants devinrent meunier dans d’autres communes de la région, l’un d’eux fut boulanger à Fontenay le Comte. En 1929 Le moulin fut cédé à la famille Coirier qui produisit de la farine jusqu’en 1959 où ses ailes s’arrêtèrent de tourner.
Avant la révolution le seigneur d’Oulmes devait fournir de la farine à la population. A cette époque dans les campagnes tout le monde faisait son pain. Il subsiste dans la commune de nombreux vieux four à pain. De tous temps les meuniers allaient de porte en porte ramasser les grains d’abord en charrette puis en voiture. Leur revenu provenait soit d’argent soit en conservant le son.

Durant l’occupation en 1940 les allemands interdisaient aux juifs d’exploiter un moulin . Camille Goguet raconte qu’il avait été demandé a ses parents un extrait d’état civil de son arrière grand père.
Autant l’approvisionnement en grain était facile dans les moulins a eau qui disposait de grande superficie de stockage (grenier, magasin) autant il était difficile dans les moulins à vent où il fallait monter les sacs . Il fallait faire preuve d’ingéniosité les moulins de Pacouinay était munis de monte charge qui facilitait cette manipulation.

La rotation des ailes entraînait par un jeu de renvoi d’angles le fonctionnement des meules. Comme des hélices d’avions les ailes étaient en forme de spirale. Il fallait que le vent se visse, s’engouffre dans celle ci pour les faire tourner. C’est pourquoi les ailes devaient être orientées face au vent . Pour se faire la toiture grâce à un rail circulaire pouvait se tourner . Cette manoeuvre pouvait être faite par une seule personne à l’aide d’un treuil.

Quatre vents peuvent faire tourner les ailes : Le vent de bise de Nord Est, le vent d’autan de Sud Est, le vent de bas ou de mer de Sud Ouest et le vent de galerne de Nord Ouest (ce dernier est un vent violent, capricieux sec et chaud soufflant sur l’Aquitaine. Il est arrivé qu’il arrache la toiture des moulins

Lorsque le vent était trop fort il fallait replier les ailes. Cette opération s’effectuait par le bas.

Aussi, les meuniers devaient surveiller en permanence la direction des vents pour orienter les ailes. Il se produisait que pendant quelques jours il n’y avait pas le moindre souffle de vent et que celui ci arrivait en pleine nuit où il fallait moudre le grain.

’Camille Goguet racontait que sa grand mère, veuve à l’époque, qui avait deux domestiques actionnait à partir de chez elle une sonnette située dans la chambre de ces deux derniers lorsque le vent arrivait la nuit pour les réveiller. Ceux ci pour ne pas être ainsi être dérangé avait bloqué la sonnette avec leur bonnet de nuit.

La production de la farine était de l’ordre de 100 kgs à l’heure par bon vent.

C’est 1816 que des •travaux de restauration furent entrepris. En 1900 deux moulins ont été supprimés A cette période les moulins étaient frappés d’une lourde de taxe en particulier tous ceux qui avaient encore leur mécanisme comme celui de Pacouinay qui possède tous ses rouages en très bon état. C’est sans doute à la même époque que le moulin fut motorisé permettant ainsi de le faire fonctionner absence de vent

Pierre GUILLON

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N’hésitez pas à visiter le Moulin de Pacouinay...M. Pierre Guillon sera heureux de vous accueillir.. Voici quelques objets déposés dans le musée attenant au Moulin. Si vous vous ne savez pas à quoi ils pouvaient servir, allez lui demander, il se fera un plaisir de vous les présenter... :

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