
Sur notre paroisse Sainte Marie en Plaine et Marais, nous venons d’écrire un magnifique Livre des Merveilles de Dieu.

Nous avons été très nombreux à participer à la composition de ce livre qui a désormais près de 25 très grandes pages. Au cours de la messe des dimanches à venir, nous en lirons des passages pour que tous puissent rendre grâce pour toutes les merveilles vécues au cœur de nos familles, au cœur de nos communes, au cœur de nos écoles ou de nos entreprises, mais aussi dans les Maisons de retraites ou les hôpitaux..., etc...
En voici une très belle page :
Au cours d’une convalescence en maison de repos, j’ai fait la connaissance d’un groupe de résidents très divers à tous points de vue. La messe était proposée régulièrement, les uns participaient, les autres non.... Une grande amitié nous rapprochait si bien qu’après notre séjour, nous avions décidé de nous retrouver chaque année autour d’un repas.
Une personne du groupe, Jean-Marie, n’avait pas de famille… Il avait passé toute son enfance et sa jeunesse dans des familles d’accueil. Atteint d’un cancer, il était hébergé par les enfants de sa dernière famille d’accueil. Ayant été informée par eux que, selon le docteur, Jean-Marie était en fin de vie, qu’il ne devait pas passer la semaine et qu’il était hospitalisé, j’ai décidé de lui rendre visite une heure chaque jour à l’hôpital. Je sentais que mes visites lui faisaient du bien de par ma présence et quelques petits services qu’il me demandait (apporter de l’eau fraîche, l’aider à manger…) Les semaines ont passé.
Un jour je l’ai vu le visage défiguré par la souffrance et agité, désirant me dire quelque chose que je ne parvenais pas à comprendre, sa voix s’affaiblissant. J’aurais aimé lui proposer le sacrement des malades mais je ne savais pas comment faire car je craignais qu’il n’accepte que par amitié, sans le désirer vraiment.
Devant m’absenter quelques jours, il me dit « tu vas me manquer », « moi aussi mais je prierai pour toi » lui ai-je répondu. C’est la seule parole ayant rapport à ma foi que je lui ai adressée de toutes mes visites.
A mon retour, une aide-soignante que je ne connaissais pas est venue me parler de Jean-Marie qu’elle avait côtoyé durant son travail pendant mon absence. Je lui fais part de mon souci de lui proposer le sacrement des malades. Elle me répond qu’elle demanderait à l’aumônière qu’elle connaissait, de passer le voir. Repartant travailler dans un autre service, elle avertirait l’infirmière qui me tiendrait au courant de ce qui se passerait.
Le lendemain soir, en arrivant à l’hôpital, l’infirmière m’attendait pour me dire que l’aumônière était passée le matin et que l’après-midi, un prêtre avait visité Jean-Marie. Elle me dit aussi que le personnel était très impressionné du changement chez Jean-Marie, très calme depuis ce moment-là.
Quand je suis allé le voir, il m’a pris les mains et ne les a pas lâchées de toute la visite. Il paraissait heureux, apaisé. J’apprenais le lendemain, qu’il était décédé une demi-heure après mon départ.
Cet évènement m’a fait découvrir de manière évidente que le Seigneur m’avait confié une tâche : visiter Jean-Marie. Il a mis sur ma route, tout au long de cette histoire, des personnes qui naturellement, simplement, ont été avec moi, les mains et le cœur de Dieu qui veille sur chacun et en particulier sur les plus souffrants.
Quand Dieu nous confie une action à faire, il faut se laisser conduire, guider par l’amour. Si on s’abandonne à Dieu, il met sur notre chemin tout ce qui est nécessaire à l’accomplissement de sa volonté.

Cela me rappelle cette prière composé par un anonyme :
Christ n’a pas de mains :
Il n’a que nos mains
Pour faire son travail aujourd’hui.
Christ n’a pas de pieds :
Il n’a que nos pieds
Pour conduire les hommes sur son chemin.
Christ n’a pas de lèvres :
Il n’a que nos lèvres
Pour parler de lui aux hommes.
Christ n’a pas d’aides :
Il n’a que notre aide
pour mettre les hommes à ses côtés.
Nous sommes la seule Bible
que le public lit encore.
Nous sommes le dernier message de Dieu
écrit en actes et en paroles.
