Carême 2020 : Ayons, ensemble, l’audace de la conversion !
Article mis en ligne le 25 février 2020
dernière modification le 16 octobre 2023

UNE PRIÈRE POUR CHAQUE JOUR DE CARÊME

Proposée par l’équipe des 40 rédacteurs de la paroisse.

« Ô Dieu qui fis jaillir de l’ombre le monde en son premier matin...
Le soir descend, tu resplendis au cœur de toute créature. » A. Rivière (Hymne Liturgie des Heures)...

©Patrick Piro. Carême 2020 CCFD

« L’humanité possède encore la capacité de collaborer pour construire notre maison commune...
Nous avons besoin d’une conversion qui nous unisse tous, parce que le défi environnemental que nous vivons,
et ses racines humaines, nous concernent et nous touchent tous. »
Pape François (Laudato Si’, N° 13 &14)

Ayons, ensemble, l’audace de la conversion !


LUNDI 13 AVRIL 2020, Lundi de Pâques

Le Christ est ressuscité ! Oui, il est vraiment ressuscité, Alléluia !

Merci pour votre présence, nous avons prié ensemble chaque jour de ce carême 2020.
Merci à l’équipe des 40 rédacteurs de la paroisse pour les prières de ce carême 2020.

Ce chemin nous l’avons fait en lien avec le parcours de Carême 2020 du CCFD : " Contre la faim, l’heure de l’écologie intégrale a sonné " ; à cause de la crise sanitaire, les quêtes n’ont pu avoir lieu dans nos églises, nos dons peuvent se faire sur leur site Carême 2020 CCFD Le temps des solutions.
Continuons de prendre soin de notre "maison commune" et de défendre l’écologie intégrale ; Yann Arthus-Bertrand nous a accompagné en autorisant la diffusion de certaines photos illustrant l’encyclique Laudato Si’ du Pape François dans l’album paru aux Éditions Première Partie, nous pouvons consulter le site de la Fondation GoodPlanet et soutenir l’Association Badao-Yann Arthus-Bertrand à laquelle est reversée l’intégralité des droits du livre.

" ÊTRE EN COMMUNION LES UNS AVEC LES AUTRES ET AVEC LE CHRIST RESSUSCITÉ "
Pour lire l’homélie de Pâques de l’Abbé Thierry


Vidéo : Le Cantique des Créatures de St François d’Assise, lu par Mikaël Lonsdale.


DIMANCHE 12 AVRIL 2020, Pâques, dimanche de la Résurrection
(Ac 10,34a.37-43 ; Ps 117 ; Col 3, 1-4 ou1 Co 5, 6b-8 ; Séquence ; Jn 20, 1-9 ou Mt 28, 1-10)

« L’Ange prit la parole et dit : “Il est ressuscité d’entre les morts, et voici qu’il vous précède en Galilée ; là, vous le verrez”. » (Mt 28, 7)

Un matin comme les autres… la ville, les villages, les rues dorment… c’est la grasse matinée… En ce temps de confinement, on ne sait même plus quel jour nous sommes tellement ils se ressemblent tous. Les nouvelles à la radio sont toujours les mêmes, aussi alarmantes… Alors on se console comme eux, on se réjouit du travail des professionnels de la santé pour se donner bonne conscience et pour faire comme tout le monde, on s’inquiète pour demain qui parait de plus en plus loin… Restez chez vous, nous dit-on, alors on ouvre la fenêtre… on entend les cloches, pourquoi sonnent-elles ? Ah oui ! on est peut-être dimanche, on regarde le calendrier… en plus c’est Pâques ! Pas un mot de la fête dans les grands médias, il faut que ce soient les cloches qui nous le disent !
Christ est ressuscité ! voilà la Bonne Nouvelle ! oui mais ça va changer quoi à notre quotidien ? En quoi sommes-nous concernés, nous qui sommes confinés, calfeutrés, enfermés dans nos tombeaux : nos maisons, nos écrans, nos habitudes, nos soucis, nos inquiétudes, nos faiblesses, nos questions sur la vie, la mort, l’amour…
Il vous précède en Galilée, dit l’ange. Il est là dans le carrefour de vos activités : télé-travail, école à domicile, jeux et tâches quotidiennes… il est là au milieu de vous et vous souhaite la paix, paix entre vous qui n’êtes pas habitués à vivre 24h sur 24h ensemble : lui, il sera toujours avec vous pour re-susciter votre vie de l’intérieur, pour vous remplir d’amour, vous regonfler d’espérance et avoir un regard optimiste sur ce monde qu’il est venu sauver. Alléluia ! Christ est vivant ! et nous aussi ! Disons-le, fêtons-le, annonçons-le !


Prier avec le psaume 150 en sortant nos instruments de musique, nos disques et en utilisant nos voix :

Louez-le en sonnant du cor,
Louez-le sur la harpe et la cithare ;
Louez-le par les cordes et les flûtes,
Louez-le par la danse et le tambour :
Louez-le par les cymbales triomphantes !
Et que tout être vivant
Chante louange au Seigneur !
Alléluia !

Christ est ressuscité !
« Que nos luttes et notre préoccupation pour cette planète ne nous enlèvent pas la joie de l’espérance. » (Pape François : Laudato Si’ & 244)

Le Corcovado surplombant la ville de Rio de Janeiro, Brésil (22°57’ S-43°13’ O)
©Yann Arthus-Bertrand. (in Laudato Si’. Ed. Première Partie) Avec son aimable contribution et son autorisation. Fondation GoodPlanet et Association Badao-Yann Arthus-Bertrand.


SAMEDI 11 AVRIL 2020, Samedi Saint, 40e jour de carême
(Textes de la liturgie des heures)

« Mais vous, tremblez, ne péchez pas ; réfléchissez dans le secret, faites silence.
Offrez les offrandes justes et faites confiance au Seigneur.
Dans la paix moi aussi, je me couche et je dors, car tu me donnes d’habiter, Seigneur, seul, dans la confiance. » (Ps 4, 4-5-9.)

Que se passe -t-il donc sur notre terre… ? Où cela va-t-il nous conduire… ?
Allons-nous changer au terme de ce carême seulement pour conjurer la peur … ou allons-nous vraiment changer en mettant toute notre confiance dans le Seigneur ?
Aujourd’hui seul dans le silence, j’attends, j’écoute au plus profond de mon cœur… ce que tu me demandes pour notre terre.

Brillez déjà, lueurs de Pâques,
Scintillez au jour de demain,
Annoncez l’Époux qui revient
Éveillant tout sur son passage.
La nuit ne saurait retenir
Ce corps où monte le désir
De recommencer un autre âge.


La terre craque où il se dresse,
Comme hier où Dieu lui donna
Son Esprit, son souffle,, une voix
Dans le jardin de la Genèse.
La chair de sa chair est nommée :
La plaie qu’il porte à son coté
S’ouvre pour qu’un peuple en renaisse.


Voici le temps où Dieu se hâte :
De sa main il couvre les eaux,
Il en tire un monde nouveau,
Partout la vie refait surface !
Où donc est la tombe de Dieu ?
La mort est morte sous les yeux
De ceux qui croiront en sa grâce. (Didier Rimaud)


Au bout de la nuit… Au bout du silence… Au-dessus du champ de nos aïeux :
Se lève la lumière… la VIE


VENDREDI 10 AVRIL 2020, Vendredi Saint, 39e jour de carême
(Is 52, 13 à 53, 12 ; Ps 30 ; He 4, 14-16 et 5, 7-9 ; Jn 18, 1 à 19, 42)

« Il s’est dépouillé lui-même jusqu’à la mort, et il a été compté avec les pécheurs, alors qu’il portait le péché des multitudes et qu’il intercédait pour les pécheurs. » (Is 53,12)

En ce jour, Jésus, nous nous rappelons ton chemin vers la croix, toutes les souffrances et les humiliations que tu as dû endurer, jusqu’au reniement de Pierre. Comme Pierre ne nous arrive-t-il pas de te renier ? Pardonne-nous nos ingratitudes.
« Or, c’est à cause de nos révoltes qu’il a été transpercé, à cause de nos fautes qu’il a été broyé. Le châtiment qui nous donne la paix a pesé sur lui : par ses blessures, nous sommes guéris » (Is 53, 4-5)
« Ne m’abandonne pas, seigneur, mon Dieu, ne reste pas loin de moi, hâte-toi de venir à mon aide, toi, ma force, et mon salut » (Ps 37, 22-23)

Seigneur, en ce temps de ’’confinement’’, nous te prions plus spécialement pour ceux qui ont à faire face à la maladie : les malades, les soignants, les familles de France mais aussi du monde entier.
Seigneur, que ton sacrifice sur la croix nous aide à comprendre ton grand amour pour tous les hommes.
Qu’à l’exemple de la Vierge Marie, ta mère, nous te suivions avec humilité et confiance.


Parfois, nos vies ne sont-elles pas comme ces ruines ? Seigneur, aide-nous à nous reconstruire !

La ville bombardée de Mossoul (26 mai 2018), Irak (36°20’47"N - 43°8’1"E)
©Yann Arthus-Bertrand. (in Laudato Si’. Ed. Première Partie) Avec son aimable contribution et son autorisation. Fondation GoodPlanet et Association Badao-Yann Arthus-Bertrand.


JEUDI 9 AVRIL 2020, Jeudi Saint, 38e jour de carême
(Ex 12, 1-8.11-14 ; Ps 115 ; 1 Co 11, 23-26 ; Jn 13, 1-15)

« Si je ne te lave pas les pieds, tu n’auras point de part avec moi » (Jn 13, 8)
« Si donc moi le seigneur et le Maitre, je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. » (Jn 13, 14)

Pierre ne comprend pas et refuse que Jésus se mette à lui laver les pieds mais Jésus, par ses paroles l’amène à changer d’attitude et à accepter ce geste qui le rendra encore plus proche de son Seigneur. Le disciple est appelé à recevoir comme un don le service que le Christ lui rend, à se laisser toucher par l’amour de Jésus. Comme Pierre nous ne comprenons pas toujours ce que Jésus veut de nous mais acceptons de nous laisser bousculer par ce qu’il nous demande.

« C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi comme j’ai fait pour vous » (Jn 13, 15). Par ce geste, Jésus montre qu’aimer, c’est accepter de se mettre au niveau de tous, en particulier des plus petits, des plus souffrants ; de nous faire humbles pour servir. Il nous demande d’être proches, de nous aider les uns les autres : par un mot aimable, un sourire, un petit geste qui sème la paix et l’amitié, une attention particulière, une écoute, un pardon donné ou reçu, une prière… C’est ainsi que nous serons véritablement des disciples du Christ.

Dieu d’amour, montre-nous notre place dans ce monde comme instruments de ton affection pour tous les êtres de cette terre, parce qu’aucun n’est oublié de Toi.
(Pape François : prière chrétienne avec la création Laudato Si’)

Jésus est l’agneau immolé pour notre salut. Il est aussi le berger soucieux de nous, qui vient nous soigner, nous soutenir, nous relever, nous porter.


MERCREDI 8 AVRIL 2020, Mercredi Saint, 37e jour de carême
(Is 50, 4-9a ; Ps 68 ;Mt 26, 14-25)


« Je n’ai pas caché ma face devant les outrages » (Is 50, 6)

Nous sommes à la veille du grand dénouement, le Christ rencontre l’incompréhensible hostilité, subit les coups, la violence, les outrages, « l’insulte lui broie le cœur » (Ps 68, 21), nul soutien à l’horizon. Mais Jésus affronte son destin avec fidélité et courage. Avec ses disciples, le premier jour de la fête des pains, il mange la Pâque ; c’est le moment qu’il choisit pour leur annoncer « Amen, je vous le dis : l’un de vous va me livrer »(Mt 26, 21) ; Les disciples profondément attristés, se mettent à lui demander chacun leur tour : « Serait-ce moi, Seigneur ? » (Mt 26, 22)
Et nous, ne nous arrive-t-il pas de faire nôtre cette interrogation « Serait-ce moi, Seigneur ? » Nos vies oscillent sans cesse entre deux attitudes : confiance à l’égard de Dieu, abandon serein à sa volonté ou bien méfiance, révolte devant les épreuves, révolte qui peut nous amener à croire qu’il nous a abandonnés.
Alors que le COVID 19 bouscule nos habitudes et nous fait vivre le carême de manière tout à fait inattendue, des millions de bourgeons de désir, de communion, de solidarité, d’entraide, d’amour naissent un peu partout dans le cœur des hommes … Préparons-nous à leur éclosion dans la joie de la Résurrection et cultivons l’espérance qu’ils vont faire naître un monde nouveau.

« Christ, Fils du Dieu vivant, qui as cheminé sur nos routes, chaste, pauvre et obéissant, notre compagnon dans le silence et l’écoute, garde en nous la source d’amour de notre identité filiale.
Fais que nous vivions l’Évangile de la rencontre : aide-nous à humaniser la terre et à créer la fraternité,
en portant ensemble les fatigues de ceux qui sont épuisés et ne cherchent plus la joie de celui qui conserve toujours les signes d’espérance. » (Pape François - Prière des consacrés et consacrées 2 fév 2020 )

La nature est belle et d’une variété inouïe ! Prenons chaque jour davantage conscience que nous devons la protéger et la préserver.
Ayons ensemble l’audace de la conversion !


MARDI 7 AVRIL 2020, Mardi Saint, 36e jour de carême
(Is 49, 1-6 ; Ps 70 ; Jn 13, 21-33.36-38)

Avant même sa naissance, le Seigneur a fait d’Isaïe son serviteur :
« Je fais de toi la lumière des nations, pour que mon salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre ». (Is 49, 6)

Ce message n’a rien perdu de sa force.

Du fonds des âges, Dieu nous a fait parvenir sa Parole puis il a envoyé son fils, venu annoncer, expliquer la bonne nouvelle de la démesure de son amour.
Malgré toutes les crises, les révoltes, les blessures, les abandons vécus par l’Église au long de son histoire, le Seigneur n’a jamais cessé de nous offrir son amour, de nous proposer de le suivre en frères et sœurs, tous enfants du même Père.
Chrétiens de 2020, nous traversons une nouvelle crise de l’Église qui perd ses repères pour l’expression de sa foi.
Sans céder au découragement, soyons confiants. Il nous reste des prophètes. L’Esprit ne nous abandonnera pas, il nous guide pour accomplir notre mission de disciples.
Nous devons croire en l’avenir, « à la vie du monde à venir » comme nous le disons dans notre Credo. La génération de nos enfants, de nos petits enfants saura répondre à sa façon à l’appel du Christ. Comment douter de l’engagement de Dieu à transmettre à chacun de nous, son message d’amour, avant même notre naissance et bien au-delà des âges.
Mettons tout particulièrement notre espérance à l’œuvre, en cette année de réorganisation de notre nouvelle communauté chrétienne.

Père, guide nos pas.

Un chemin...une route...
Ce chemin aride, pierreux est celui qui te conduit seul, vers la croix.
Seigneur, que tous nos gestes de conversion de ce carême nous permettent de te rejoindre et de suivre avec toi la route vers la lumière de Pâques..


LUNDI 6 AVRIL 2020, Lundi Saint, 35e jour de carême
(Is 42, 1-7 ; Ps 26 ; Jn 12, 1-11)


« Je m’appuie sur Yahvé et ne dévie pas » (Ps 26, 1b)

Le Christ Jésus connaît la volonté de son Père.
Il choisit de ne pas se dérober ( par 3 fois le diable essaye de le tenter)…..
Il médite, prie sur cette terre, se retire dans le désert. A nos yeux, le désert est un endroit sec, inhospitalier, … et Il est là…
Peut-être est-ce ma vie ce désert ? !!
Si pour Jésus le chemin est difficile, pourquoi serait-il facile pour moi ? Est-ce que j’arrive de temps en temps à passer, à transformer les obstacles qui barrent mon chemin avec un cœur ou un sourire qui plaît à Dieu ?

Seigneur, le chemin vers toi est parfois aride, semé d’embûches.
Donne-moi d’avancer avec un cœur vrai qui s’ouvre aux autres et aux beautés de la terre que tu as faite.

Tout n’est pas aridité dans le désert, ayons confiance !


DIMANCHE 5 AVRIL 2020, dimanche des Rameaux et de la Passion
(Procession : Mt 21, 1-11 ; Messe : Is 50, 4-7 ; Ps 21 ; Ph 2, 6-11 ; Mt 26, 14 à 27, 66)

« Dans la foule, la plupart étendirent leurs manteaux sur le chemin ; d’autres coupaient des branches aux arbres et en jonchaient la route. Les foules qui marchaient devant Jésus et celles qui suivaient criaient : « Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux ! » (Matthieu 21, 8-9)

Cette année, pas de processions dans nos rues, pas d’acclamations non plus, ni même à nos fenêtres et balcons… Personne ne passe, pas même Jésus, à moins qu’il ne soit en cet homme qui porte un masque et qui s’en va acheter son pain, sa brioche de Pâques, à moins qu’il ne soit dans cette personne souffrante à laquelle je pense tous les jours, à moins qu’il ne soit présent en tous ceux qui accompagnent, soignent et guérissent avec compétence ou avec une simple parole au téléphone, par courriel.
Aujourd’hui, nous allons agiter nos rameaux dans nos maisons en union avec tous les chrétiens du monde tandis que d’autres portent du bois bien plus lourd, des croix bien plus lourdes (santé défaillante, perte de l’emploi, salaire diminué, solitude mal assumée, isolement catastrophique…)
Cette année, la célébration que nous ne pouvons pas vivre physiquement avec nos frères en Christ, nous la vivons dans notre chair en communion avec la terre entière ; nos vies tendues vers la fin du confinement disent notre espérance, cette résurrection que nous aimerons, cette résurrection qui nous donnera un avant-goût de ce que nous vivrons dans le Royaume, dans la Pâque éternelle.

Rameau, petit rameau,
Acclame Jésus,
Marcheur de l’Amour,
Espérance pour nos vies,
Apaisement des cœurs,
Unité des chrétiens.

Hosanna ! que ma prière monte jusqu’à toi
pour tous ceux qui souffrent
pour tous ceux qui soignent
pour tous ceux qui espèrent !

Loué sois-tu
et prends pitié de nous !


Au-delà de nos murs il y a un jardin.
Le Seigneur ouvrira tout


SAMEDI 4 AVRIL 2020, 34e jour de carême
(Ez 37, 21-28 ; Jr31 ; Jn 11, 45-57)

« Vous n’y comprenez rien ; vous ne voyez pas quel est votre intérêt :
il vaut mieux qu’un seul homme meurt pour le peuple, et que l’ensemble de la nation ne périsse pas. » (Jn 11, 49-50)

Jésus “gêne” les chefs des prêtres et les pharisiens car il remet en cause leur autorité, leur sécurité et fustige leurs attitudes parfois contraires à ce qu’ils annoncent. Il bouscule l’ordre établi au point de faire craindre une intervention violente des Romains. Par son enseignement, ses miracles, il fait naître dans le peuple d’Israël une grande espérance. Alors au nom de l’intérêt général, il faut faire mourir Jésus. Pour quel motif ? Pour avoir ressuscité son ami Lazare. Motif absurde bien sûr qui nous exaspère.
Dans notre vie, Jésus n’est-il pas parfois “gênant” ? Nous sommes parfois accaparés par nos affaires, nos problèmes de sorte que l’on reste indifférents à ce qui se passe au tour de nous. L’égoïsme aveugle nos cœurs. Nous oublions facilement qu’Il est présent en notre cœur et qu’Il attend que nous mettions notre confiance en Lui.

Seigneur Jésus, je voudrais t’avoir bien vivant dans mon cœur.
Souvent je t’oublie et cela doit te faire beaucoup de peine.
Aide-moi à t’aimer et à faire connaître cet amour à ceux que je rencontre.

Un beau sourire est l’image du cœur, il est communicatif et soude l’amitié.


VENDREDI 3 AVRIL 2020, 33e jour de carême
(Jr 20,10-13 ; Ps 17 ; Jn 10, 31-42)

« Même si vous ne me croyez pas, croyez les œuvres. Ainsi vous reconnaîtrez de plus en plus que le Père est en moi et moi dans le Père » (Jn 10, 38)

Le Christ nous dit qu’on peut le connaître à travers ses œuvres.
Nos actes parlent de qui nous sommes. Nous nous disons chrétiens mais agissons-nous en tant que tels comme le Christ l’a fait tout au long de sa vie ?
Être chrétien implique un acte de foi ; une foi qui est avant tout don de Dieu mais aussi décision personnelle afin de vivre en cohérence avec ce don reçu.
Qui est Jésus pour moi ? Qui suis-je aux yeux de Dieu ? Le Christ nous invite à croire en lui en voyant ses œuvres et nous de notre côté, nous pouvons lui dire qui nous sommes par nos œuvres.
Vivre en tant que chrétien n’est pas toujours facile mais cela vaut la peine de le faire et Jésus nous le prouve par l’acceptation de sa passion. Tout ne se termine pas avec la mort sinon que le Christ nous ouvre les portes de l’éternité et donne un sens nouveau à toute notre vie, à nos souffrances et difficultés.
Osons dire au monde par nos œuvres que nous sommes chrétiens et n’attendons que de Dieu notre récompense.

« Seigneur, merci pour ton amour aussi fidèle. Tu n’as pas eu peur de dire qui tu étais et cela t’a même couté la vie.
Merci pour me révéler ton identité, pour être quelqu’un dans ma vie.
Moi aussi je veux te correspondre et aimer en servant ceux que tu mets sur ma route. »

Regarder le large, ouvrir largement son cœur en aimant ceux qui ont besoin de nous.


JEUDI 2 AVRIL 2020, 32e jour de carême
(Gn 17, 3-9 ; Ps 104 ; Jn 8, 51-59)

« Cherchez ... Recherchez...Souvenez-vous...
Il s’est toujours souvenu de son alliance » (Psaume 104)

« Si quelqu’un garde ma Parole, jamais il ne verra la mort » (Jn 8, 52b)
Le Seigneur nous invite à être des « chercheurs de Dieu » et à nous souvenir de ses merveilles.
Se souvenir de son Alliance, c’est
• être fidèle à Le rencontrer dans Sa Parole qui donne Vie
• être assoiffé de Sa Présence manifestée dans les plus pauvres et les plus humbles
• être obéissant jusqu’à s’abandonner entre ses mains, comme l’a fait Abraham, dans une confiance totale pour nous “ajuster” en LUI et rayonner de sa PAIX et de sa JOIE.

SEIGNEUR,
Que ce jour s’ouvre en ta Présence pour que nous te suivions pas à pas dans tous les moments que tu nous donnes de vivre aujourd’hui.
Que nous puissions vivre ce temps de Carême dans l’ESPÉRANCE afin que nous obtenions le bonheur promis aux humbles et la Paix tant attendue.
Aide-moi à être un “pont” d’Amour fidèle à ton Alliance.

Être un “pont” d’Amour fidèle à ton Alliance.


MERCREDI 1 AVRIL 2020, 31e jour de carême
(Dn 3, 14-20.91-92.95 ; Dn 3 ; Jn 8, 31-42)

« Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples, vous connaîtrez la vérité, et la vérité fera de vous des hommes libres » (Jean 8, 31-33)

« Hommes libres » est-ce bien de la même liberté dont il s’agit, aujourd’hui, lorsque nous entendons « je suis libre de dire … je suis libre de faire ... » ?
Ne serait-ce pas une forme d’égoïsme que de dire ce qui nous arrange … faire ce qui nous plaît...? Avons-nous le souci de nos frères dans cette forme de liberté ?
Respecter chaque personne que tu nous as donnée de côtoyer, respecter la terre, notre "maison commune", pour que chacun y vive en harmonie en homme libre ?
Dieu nous dit que nous serons libres si nous « suivons sa Parole ». Il nous dit aussi que sa parole est VÉRITÉ. Osons demeurer dans sa parole pour devenir des hommes libres.

Seigneur, aide-nous à mettre nos pas dans les tiens, à écouter et demeurer dans ta Parole.
Qu’en nous voyant vivre en hommes respectueux des autres et de la nature, nos frères en humanité Te reconnaissent.


Que tous les hommes aient droit au respect, à l’éducation et au travail !...

Carême 2020 CCFD Le temps des solutions


MARDI 31 MARS 2020, 30e jour de carême
(Nb 21, 4-9 ; Ps 101 ; Jn 8, 21-30)

« Des hauteurs, son sanctuaire, le Seigneur s’est penché ;
du ciel, il regarde la terre
pour entendre la plainte des captifs
et libérer ceux qui devaient mourir. » (Ps 101)

Prenons la ferme résolution, avec l’audace de la foi de prendre soin de "notre maison commune", en nous préoccupant aussi de la justice envers les pauvres et la construction de la paix .
Prendre soin …. terme familier pour ceux qui ont soucis des autres. Prendre soin, c’est un devoir d’attention, un soutien pour participer à la préservation de notre Église, c’est aussi indirectement prendre soin de soi.
Et plus largement c’est une préoccupation humaine, familière et ordinaire, instinctive ? La sollicitude et l’attention, sont les bases des relations qui permettent de vivre en harmonie, ensemble, de bien vivre...

Seigneur, donne-nous l’audace, le courage, d’affronter et de regarder en face ce à quoi nous sommes confrontés au quotidien,
petites et grandes peines comme « Quand un homme était mordu par un serpent, et qu’il regardait vers le serpent de bronze, il restait en vie ! »
mais aussi les joies et les bonheurs qui font notre raison de vivre.

En vérité, en vérité, je vous le dis : Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul. Mais s’il meurt, il donne beaucoup de fruit. (Jn 12, 24)


LUNDI 30 MARS 2020, 29e jour de carême
(Dn 13,1-9.15-17.19-30.33-62 ; Ps 22 ; Jn 8, 12-20)


« Voici que je vais mourir, sans avoir rien fait de tout cela » (Daniel 13, 43)

A travers l’exemple de deux femmes présumées adultères et de leur jugement qui s’en suit, nous sommes invités à réfléchir à l’écoute attentive de la parole de l’autre, la considération de son propos, et l’empathie dans la relation.
Dans ces deux textes, le temps de la parole est supérieur à celui de la règle qui voudrait être appliquée dans la dictature de l’urgence. La dictature de l’urgence qui pousse à appliquer une règle, punir sans prendre le temps d’écouter celui qui a ou aurait fauté.
« Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre » (Jean 8, 7b)
Daniel et Jésus, chacun à leur place, redonnent du temps au dialogue, à l’écoute, à la parole, à la réflexion. Alors que le jugement initial est rapide, Daniel reprend le temps d’écouter et de confronter les avis. Et ce temps permet à la vérité de se faire jour.
Jésus écrit sur la terre, mais les mots qu’ils prononcent sont supérieurs à ce qu’il écrit. Sa parole est écoutée, ses mots sont simples et compris de ceux qui l’entourent. Au fur et à mesure de l’écoute de la parole de Jésus, le cercle de ceux qui voulaient rapidement appliquer la règle et lapider la jeune femme, qui ne dialoguaient pas avec elle, qui se souciaient de la règle et non pas d’elle, se détend. Jésus a replacé du temps pour le dialogue, Jésus a replacé l’Homme au centre. « Le temps est supérieur à l’espace » (Pape François - La joie de l’Évangile & 222 - Laudato Si’ & 178)

Mon Dieu,
Donne-moi de prendre le temps d’écouter,
Accompagne-moi à trouver les mots justes, simples et sincères,
Aide-moi à dialoguer en vérité, avec l’autre et envers moi-même.
Ta Parole, l’éducation chrétienne et l’instruction, l’exemple souvent de ceux qui m’entourent, sont un appui formidable. Merci mon Dieu.
Pour que chaque jeune, chaque adulte, prenne le temps de faire de l’autre son Prochain, Seigneur nous te prions.

Écrire les mots est une bonne chose pour retenir et partager ce qui nous est commun.
La parole et le geste leur donnent sens, leur donnent vie.
Chaque jour, dans nos actions, nos réactions, nos pensées, nos paroles,
faisons vivre les mots de solidarité et d’engagement pour faire de l’autre notre Prochain.


DIMANCHE 29 MARS 2020, 5edimanche de carême
(Ez 37, 12-14 ; Ps 129 ; Rm 8, 8-11 ; Jn 11, 1-45)

« Je mettrai en vous mon esprit, et vous vivrez ; je vous donnerai le repos sur votre terre. » (Ez 37, 14)

Que vienne le temps des solutions.
Dieu nous appelle à un engagement généreux, et à tout donner, nous offre les forces, ainsi que la lumière dont nous avons besoin pour aller de l’avant. Au cœur de ce monde, le Seigneur de la vie qui nous aime tant, continue d’être présent. Il ne nous abandonne pas, il ne nous laisse pas seuls, parce qu’il s’est définitivement uni à notre terre, et son amour nous porte toujours àn trouver de nouveaux chemins. Loué soit-il. ( Laudato Si’ & 245)
Oser partager, c’est choisir la vie, la vie éternelle : "C’est un ciel nouveau et une terre nouvelle où résidera la justice" (2 Pierre 3, 13).
Suivre le Christ c’est choisir de mener une vie d’hommes et de femmes libres et debout.

Comment mon engagement au service de la Création est-il source de joie pour moi ? Comment est-ce que je partage et je rayonne de ce bonheur de Vie autour de moi ?


Vivre l’espérance
Seigneur Dieu, Tu oses nous confier Ta création,
Tu prends des risques, Tu te compromets avec nous...
Depuis toujours ta création gémit, ta création jaillit sans cesse.
Tu nous appelles à changer nos comportements, à humaniser ce monde que Tu nous offres.
Toi qui espères en l’homme, donne-nous d’être proches de ces hommes et de ces femmes
qui, dans leurs différences, ne baissent pas les bras,
se cherchent, inventent, bâtissent un avenir.
Ensemble, par la force de Ton Esprit, donne-nous d’assumer ces temps difficiles
et d’inviter le monde à Ta joie.
Donne-nous d’accueillir et d’oser proclamer à nos contemporains
une Parole d’espérance qui s’enracine dans ton Fils
Jésus, mort et ressuscité.
Anonyme mej.fr

Extraits du livret spirituel Carême 2020 CCFD

Quelle espérance pour ces centaines de milliers de réfugiés somaliens ? Un camp taillé au cordeau qui semble ... paisible et organisé...

Camp de réfugiés somaliens, IFO 2, Dadaab, Comté de Garissa, Kenya (0° 9’ 15,82" N- 40° 19’ 30,66" E)
©Yann Arthus-Bertrand. (in Laudato Si’. Ed. Première Partie) Avec son aimable contribution et son autorisation. Fondation GoodPlanet et Association Badao-Yann Arthus-Bertrand.


SAMEDI 28 MARS 2020, 28e jour de carême
(Jr 11, 18-20 ; Ps 7 ; Jn 7, 40-53)

« Heureux ceux qui ont entendu la parole dans un cœur bon et généreux, qui la retiennent et portent du fruit par leur persévérance » (Acclamation de l’Évangile Lc 8,15)

Vraiment oui, il faut un cœur bon et généreux. Alors nous pourrons retrouver cette si belle nature que Dieu nous a confiée et où il fait si bon vivre. Mais il faut du courage pour que chaque jour, chaque heure, chaque instant nous chassions nos mauvaises habitudes pour bercer chaque moment de nos vies en accueillant ce qui est bon, juste, droit, joyeux.

Et nous chanterons la gloire de Dieu.
Mais au fond, est-ce si difficile ?
« Seigneur, mon Dieu, Tu es mon refuge » (PS 7)
« Il m’a libéré car Il m’aime » (Antienne d’ouverture. PS 17)

Et alors l’océan retrouvera son calme et sa beauté, son mystère aussi.


VENDREDI 27 MARS 2020, 27e jour de carême
(Sg 2, 1a.12-22 ; Ps 33 ; Jn 7, 2.10.14.25-30)

« Je ne suis pas venu de moi-même, mais il est véridique Celui qui m’a envoyé, Lui que vous ne connaissez pas.
Moi je le connais parce que je viens d’auprès de Lui, et c’est Lui qui m’a envoyé » (Jean 7, 28-29 )

Jésus sait que son heure est proche. Mais au moment même où il est traqué, haï, isolé, il se sait entouré de la tendresse infinie de son Père : Intimité. Communion. Lui le fils bien aimé va livrer sa vie pour le monde.
« Le Seigneur est proche du cœur brisé Il sauve l’esprit abattu Il veille sur chacun de ses os » (Ps 33)
Tant de nos frères humains aujourd’hui, sont bafoués, maltraités, mis à mort injustement. Le mal aurait-il toujours le dernier mot ? Non, car Jésus a pris sur lui toute la détresse et la souffrance du monde. Par sa mort et sa résurrection, il est le grand vainqueur mais il nous demande de prendre le relais près de nos frères souffrants. A nous de leur manifester notre compassion par des gestes d’accueil, des visites, notre écoute attentive, notre participation à des actions de solidarité.
A nous également de solliciter près du Seigneur, les grâces de soutien dont ils ont besoin.

Seigneur Jésus, rends-moi capable de me faire proche d’eux pour qu’en toi, ils découvrent les enfants bien-aimés du Père.

« L’abeille est petite parmi les êtres ailés… mais ce qu’elle produit est d’une douceur exquise » (Si 11,3)


JEUDI 26 MARS 2020, 26e jour de carême
(Ex 32, 7-14 ; Ps 105 ; Jn 5, 31-47)

« Va descends, car ton peuple s’est corrompu » (Ex 32, 7)

Nous prions régulièrement pour que la justice, la paix, la solidarité, le partage règnent sur notre terre, mais qu’en est il ? L’épidémie que nous subissons aujourd’hui nous pose la vraie question de la planète, de l’humanité, du monde que nous construisons ; que faisons-nous de ce beau cadeau de notre CRÉATEUR : la terre ?
Notre monde est dirigé par la finance, le profit, la rentabilité à tout va, au détriment du bien commun. Des peuples entiers meurent de faim, acculés à l’exode pour survivre, tandis que les profits financiers ne cessent de croître.
« Moi je suis venu, pour qu’on ait la vie, et qu’on l’ait surabondante. » (Jn 10, 10).
Je crois SEIGNEUR que nous avons perdu le sens de cette "surabondance" qui pourtant devrait permettre à chacun de manger à sa faim et de vivre dignement.

De grâce ô DIEU très BON, donne-nous de partager équitablement ce bien commun qu’est "LA TERRE ET SA RICHESSE",
ce don qui vient de toi dans ton immense amour pour l’HOMME.

« Si c’est moi qui me rend témoignage, mon témoignage n’est pas vrai ; c’est un autre qui me rend témoignage, et je sais que le témoignage qu’il me rend est vrai. » ( Jn 5, 31)
Rendre témoignage c’est dire ce qui est vrai si non c’est un parjure,
rendre témoignage c’est oser une parole qui en vérité dénonce le mal qui brise l’homme,
rendre témoignage c’est oser affirmer que DIEU veut de nous des artisans de paix et de justice,
rendre témoignage c’est oser dire que nous sommes les mains et les bras de DIEU pour bâtir un monde plus juste et plus solidaire où l’homme est premier.
Rendre témoignage c’est, affirmer que, en tant que Chrétiens, nous ne pouvons nous taire devant la misère, la souffrance, la pauvreté qui touche tant d’hommes et que ce n’est pas le fruit du hasard ni de la fatalité.

En ce temps de carême, donne à chacun de nous SEIGNEUR et nous, tous ensemble, d’être des bâtisseurs d’un monde meilleur.

Que témoignent ces bidons au sol ? A chacun sa lecture...
Ils témoignent sans doute de tous les moyens que se donnent ces villageois pour recueillir l’eau si précieuse, la difficulté d’acheminer l’eau jusqu’à leur porte.
"L’eau vive" ne jaillit pas partout mais est gaspillée à bien des endroits.
Ces bidons m’évoquent aussi tous les déchets que les pays riches déversent dans ces pays en situation de pauvreté au détriment de la santé notamment des enfants.
La figure représentée au sol me fait dire que nous pouvons prendre plusieurs chemins pour combattre l’injustice, la pauvreté, le dérèglement climatique,
mais le point de départ reste l’amour des nos frères qui puise sa source dans L’AMOUR de DIEU pour chacun de nous..

Remplissage de jerricans d’eau par des villageoises à la fontaine près de Bor, État de Jonglei, Soudan du Sud (6° 26’ 41,21" N - 31° 33’ 10,47" E)
©Yann Arthus-Bertrand. (in Laudato Si’. Ed. Première Partie) Avec son aimable contribution et son autorisation. Fondation GoodPlanet et Association Badao-Yann Arthus-Bertrand.


MERCREDI 25 MARS 2020, Annonciation du Seigneur
(Is 7, 10-14 et 8, 10 ; ; Ps 39 ; He 10, 4-10 ; Lc 1, 26-38)

« Marie dit alors : “Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole” » (Luc 1, 26-38)

« C’est un jour pour remercier le Seigneur et nous interroger : suis-je un homme ou une femme du “oui”, suis-je un homme ou une femme du “non”,
ou suis-je un homme ou une femme qui regarde un peu ailleurs pour ne pas répondre ? a poursuivi le pape.
Que le Seigneur nous donne la grâce d’entrer dans cette voie des hommes et des femmes qui ont su dire un “oui”. »
( Homélie du pape François avril 2016. « En la solennité de l’Annonciation »)

Le “oui” de Marie peut nous déconcerter encore aujourd’hui. Qu’en faisons-nous ?
Le “oui” de Marie est un “oui” de confiance.
A l’appel du pape François dans « Laudato Si’ » regardons les phénomènes en cours et œuvrons là où nous sommes, pas à pas, en confiance.
« Ce qui sauve, c’est de faire un pas. Encore un pas.
C’est toujours le même pas que l’on recommence ». (Saint Exupéry)

Pas à pas, et ne jamais se lasser de regarder …


MARDI 24 MARS 2020, 24e jour de carême
(Ez 47, 1-9.12 ; Ps 45 ; Jn 5, 1-16)

« En tout lieu où parviendra le torrent, tous les animaux pourront vivre et foisonner.
Le poisson sera très abondant, car cette eau assainit tout ce qu’elle pénètre, et la vie apparaît en tout lieu où arrive le torrent. » (Ez 47, 1-9.12)

L’eau est source de toute vie sur la terre ; l’eau nourrit ; l’eau purifie ; l’eau guérit.
Et pourtant cette richesse, don de Dieu pour la vie, est fragile ; elle est menacée par des activités inconsidérées de l’homme ou d’entreprises dont le seul but est le profit à court terme.
Les progrès techniques ont facilité notre vie matérielle, ici bas, dans ce monde qui nous a été confié par Dieu et que nous avons transformé.
Le progrès sans prise en compte de ses conséquences néfastes à long terme, n’est pas un progrès, mais une détérioration du monde dont nous avons la garde depuis la création.
L’eau nous rappelle aussi notre baptême : Dieu est à nos côtés, ne perdons pas confiance, grâce à Son aide, un changement de mode de vie vertueux est possible.

Seigneur, donne-nous le courage de changer nos mauvaises habitudes et de vivre en respectant davantage la terre.
Seigneur, j’ai confiance en toi, car je sais que Ton amour peut nous sauver.
« Dieu Tout-Puissant … Inonde-nous de paix, pour que nous vivions comme frères et sœurs sans causer de dommage à personne. »
(Pape François – Prière pour notre terre, Laudato Si’)

Embarquons pour un nouveau défi :
consommer mieux et moins par respect de la Création, don de notre Dieu pour toute l’humanité, d’hier, d’aujourd’hui et de demain.


LUNDI 23 MARS 2020, 23e jour de carême
(Is 65, 17-21 ; Ps 29 ; Jn 4,43-54)

« Je vais créer un ciel nouveau et une terre nouvelle...
Soyez plutôt dans la joie, exultez sans fin pour ce que je crée » (Is 65, 17-18)

Les hommes ne prennent pas soin de la création que Dieu leur a confiée : ne nous laissons pas fondre comme l’iceberg ; il ressemble à un pont écroulé, comme la Terre si nous ne la sauvons pas, si nous ne nous continuons pas à nous battre pour préserver le don de Dieu.
Le monde actuel est fait de cris, de pleurs ; faisons éclore notre religion chrétienne, faite de joie et de grâces. La terre est notre maison, protégeons-la, aidons réellement les autres. Dieu donnera un monde nouveau. Sachons rendre grâce au Seigneur, fêtons-le, soyons dans la joie de ce qu’Il crée.

Je t’exalte, Seigneur pour ton aide dans la vie.
Tu m’as secouru quand j’étais dans la peine et la souffrance.
Tu as créé pour moi un ciel nouveau et une terre nouvelle, tu m’as rendu l’espoir.
Tu nous as ouvert les portes de ta maison pour nous créer un monde meilleur.
Donne-nous le courage et la force pour affronter les épreuves de la vie.
Je te rends grâce, Seigneur, pour tous tes bienfaits, AMEN.

On détruit ce que Dieu nous a donné pour vivre....


DIMANCHE 22 MARS 2020, 4edimanche de carême
(1 S 16, 1b.6-7.10-13a ; Ps 22 ; Ep 5, 8-14 ; Jn 9, 1-41)

« Maintenant, dans le Seigneur, vous êtes lumière conduisez-vous comme des enfants de lumière...
et sachez reconnaître ce qui est capable de plaire au Seigneur. » (Ep 5, 8.10)

Ce monde a une grave dette sociale envers les pauvres qui n’ont pas accès à l’eau potable, parce que c’est leur nier le droit à la vie, enraciné dans leur dignité inaliénable. Les crises de la biodiversité, climatique, de l’eau... sont bien là. L’aveugle-né répond aux pharisiens : "Je vous l’ai déjà dit et vous ne m’avez pas écouté !".
Le Carême invite à l’audace : regarder avec le cœur "les hommes regardent l’apparence, mais le Seigneur regarde avec le cœur." (1S 16, 7), discerner le bien commun, chercher la bonté, la justice, la vérité (Ep 5,9).
Souvent, nous n’écoutons pas ou nous ne voulons pas voir. Par facilité, par manque de temps, parce que noyés sous le torrent des informations nous avons du mal à aller à l’essentiel.

Écoute la voix du Seigneur
Prête l’oreille de ton cœur
Tu entendras que Dieu fait grâce,
Tu entendras l’Esprit d’audace.
...
Tu entendras crier les pauvres,
Tu entendras gémir ce monde

Extraits du livret spirituel Carême 2020 CCFD

Au point d’eau, femme et enfants s’y retrouvent, c’est la vie... préservons-la !


SAMEDI 21 MARS 2020, 21e jour de carême
(Os 6, 1-6 ; Ps 50 ; Lc 18, 9-14)

« Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !
Je vous le déclare : quand ce dernier redescendit dans sa maison, c’est lui qui était devenu un homme juste, plutôt que l’autre.
Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. » (Luc 18, 9-14)

Lorsque nous avons des des pensées, des paroles ou des gestes méchants, nous nous éloignons de Jésus. Il nous arrive aussi de faire des belles choses comme le panneau que nous avons envoyé aux personnes âgées de la maison de retraite pour leur dire que nous pensons à elles.
Mais c’est Jésus qui choisit celui est le plus près de Lui : ce n’est pas à nous de juger les autres.


A l’Éveil à la foi, nous essayons d’être proches de Jésus en disant la prière qu’Il nous a apprise :
Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.
Amen

Nous les petits, les enfants de l’Éveil à la foi :
Regardons vers l’avenir et faisons des gestes d’Amour !...


VENDREDI 20 MARS 2020, 21e jour de carême
(Os 14, 2-10 ; Ps 80 ; Mc 12, 28b-34)

« En ce temps-là, un scribe s’avança vers Jésus pour lui demander :
« Quel est le premier de tous les commandements ? … Et voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » (Mc 12, 28b-34)

En ce temps de carême, je pense qu’il est important de réentendre ce commandement. Jésus nous prouve de nouveau son Amour. Et il a été la preuve de l’Amour partagé, profond.
En ces temps-là et aujourd’hui, quelque chose ne change pas. Nous devons l’aimer comme notre prochain. C’est la voie royale vers Dieu.
Dieu nous connait en nous aimant. Nous le connaissons en prenant le même chemin.
Comment pouvons-nous multiplier les gestes d’amitié, d’écoute, les paroles qui réconfortent et les petits services ?

« Ce court précepte t’est donné une fois pour toutes : Aime et fais ce que tu veux.
Si tu te tais, tais-toi par Amour, si tu parles, parle par Amour, si tu corriges, corrige par Amour, si tu pardonnes, pardonne par Amour.
Aie au fond du cœur la racine de l’Amour : de cette racine, rien ne peut sortir de mauvais. Voici ce qu’est l’Amour ! » Saint Augustin. (Extrait "Aime et fais ce que tu veux”)

Seigneur, aide-moi à poser un regard positif sur les autres....


JEUDI 19 MARS 2020, fête de St Joseph
(2 S 7, 4-5a.12-14a.16 ; Ps 88 ; Rm 4, 13.16-18.22 ; Mt 1, 16.18-21.24a ou Lc 2, 41-51a)

« Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit. » (Mt 1, 20-21.24)

« Voici que l’ange du Seigneur apparut en songe à Joseph et lui dit :
“Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ;
elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus(c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés.”
Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit. » (Mt 1, 20-21.24)

Saint Joseph, humble serviteur est soumis à la volonté du Seigneur, même quand cette volonté le plonge dans des événements qui le dépassent.


Seigneur, en ces temps troublés, aide-nous, à l’image et à l’imitation de Saint Joseph,
à faire confiance à tes messages et à regarder l’autre, notre prochain, comme un être unique, ton bien-aimé, ton préféré ;
sans le juger, en essayant toujours de voir le monde avec ses yeux, avec son prisme, sa culture.

Ensemble, regardons devant...
Le centre Songhaï est un centre de formation et de production agricole, fondé en 1985 au Bénin, par le frère Godfrey Nzamujo o.p. Pour en savoir plus


MERCREDI 18 MARS 2020, 19e jour de carême
(Dt 4, 1.5-9 ; Ps 147 ; Mt 5, 17-19)


« Enseigne à tes fils et aux fils de tes fils » (Dt 4, 9)

Arrêtons de produire toujours plus en dilapidant les réserves de la terre que Dieu nous a données. Ne tournons pas la tête pour ne plus voir la détresse de notre prochain.
« La puissance Divine nous a fait don de tout ce qui permet de vivre avec pitié, grâce à la vraie connaissance de celui qui nous a appelé par la gloire et la force qui lui appartiennent.
De la sorte vous sont accordés les dons promis, si précieux et si grands, pour que, par eux, vous deveniez participants de la nature Divine et que vous échappiez à la dégradation produite par le monde de la convoitise. » (Deuxième Lettre de St Pierre Apôtre, 3-4)

Seigneur, fais en sorte que chacun de nos agissements soit guidé par la générosité et l’humanité et non pas avec le seul but du profit aux dépens de la terre.

Les peuples modestes œuvrent de leurs mains, à partir de choses simples obtenues dans la nature....


MARDI 17 MARS 2020, 18e jour de carême
(Dn 3, 25.34-43 ; Ps 24 ; Mt 18, 21-35)

« Il enseigne aux humbles son chemin » (Psaume 24)

Seigneur laisse-moi te raconter une histoire !
Il m’arrive très souvent, lorsque j’ai besoin d’œufs, d’aller chez mon voisin. J’aperçois son jardin. Les salades marquent le rang. Mes yeux se promènent et se posent sur une salade qui pousse entre deux pavés du seuil de sa porte.
“Celle-ci s’est égarée”, lui dis-je
“Oh ! Je l’ai plantée ! Après avoir récolté la graine, j’ai semée et fait les plants. Chaque jour je la regarde pousser.”
Je suis restée figée, sans un mot, simplement un échange de sourire en serrant dans mes mains ma boite d’œufs, comme si je venais de recevoir un trésor.
Seigneur tu es là, dans cette écoute de la nature qui parle à celui qui s’émerveille, à celui qui regarde avec le cœur.
“Les saints de la porte d’à côté” ? Mon voisin peut en faire partie ? “Cette sainteté à laquelle le Seigneur t’appelle grandira par de petits gestes’’ (Pape François - La Joie et l’allégresse)

Merci Marcel pour ta louange au Créateur et à notre terre, ce bien commun !
Merci Seigneur pour les témoins sincères de ton Évangile que tu mets sur ma route.
Transforme mon cœur, donne-moi la grâce de la tendresse et de la proximité,
“pour ensemble et chacun” devenir malgré mes faiblesses « disciple-missionnaire » fraternel ?


« Ayez soin de la création. Mais surtout, prenez soin des personnes qui n’ont pas le nécessaire pour vivre. » (Pape François)


LUNDI 16 MARS 2020, 17e jour de carême
(2 R 5, 1-15a ; Ps 41-42 ; Lc 4, 24-30)

« Comme un cerf altéré cherche l’eau vive, ainsi mon âme te cherche, toi, mon Dieu » (Ps 41-42, 2)

L’eau, principe premier de toute vie sur terre, signe jaillissant de toute vie reçue et offerte en Dieu...
Hier, la Samaritaine puise l’eau qui désaltère Jésus, Jésus crée en elle le désir d’une source inépuisable.
Aujourd’hui, l’eau du Jourdain purifie Naaman, l’étranger. Ambroise de Milan, Père de l’Église, commente ainsi ce passage du Livre des Rois : "Apprends le bienfait du baptême sauveur : lépreux quand il se plonge, il émerge fidèle. Reconnais la figure des mystères spirituels : c’est pour le corps qu’il demande la guérison, pour l’âme qu’il l’obtient". Le Salut est pour tous.
Au temps du prophète Élie, sans pluie la terre se désole et ne porte pas de fruits...

Reconnaître les bienfaits de l’eau nous fait rejoindre un des soucis premiers de l’écologie : l’accès à l’ eau pour tous ; mais aussi de l’écologie humaine : prendre soin du corps et de l’esprit, prendre en compte les besoins corporels et les besoins spirituels de tout l’homme du début à la fin de la vie.


Seigneur, des catéchumènes se préparent au baptême, adultes ou enfants en âge scolaire.
Aide-nous à être pour eux une communauté accueillante et vivante.
Aide-nous à considérer notre baptême non comme un événement passé mais comme un état de vie,
nous sommes tous "baptisés-envoyés" pour l’annonce de la Bonne Nouvelle du Salut.

S’asseoir sous l’olivier, ouvrir les yeux ensemble sur ce que nous sommes, élargir notre regard, chercher comment préserver et embellir notre "maison commune" .


DIMANCHE 15 MARS 2020, 3edimanche de carême
(Ex 17, 3-7 ; Ps 94 ; Rm 5, 1-2.5-8 ; Jn 4, 5-42)

« Comment toi, un juif, tu me demandes à boire, à moi, une Samaritaine ? » (Jn 4, 9)

" Il faut reprendre conscience que nous avons besoin les uns des autres, que nous avons une responsabilité vis-à-vis les uns des autres et du monde, que cela vaut la peine d’être bons et honnêtes.
L’heure est arrivée de réaliser que cette joyeuse superficialité nous a peu servi... Chacun cherchant à préserver ses propres intérêts." Laudato Si’ & 229

Le peuple a soif , il récrimine ( Ex 17 ). Jésus épuisé a soif ; la Samaritaine vient puiser de l’eau au puits de la rencontre.
À égalité, un homme et une femme, ils osent dialoguer. De l’Horeb (sec en hébreu) jaillit de l’eau pure : ne la cherchons-nous pas ?
"J’ai soif" une des sept paroles de Jésus en croix. De son côté, jaillit l’eau vive.
Dieu nous a créé femme et homme à son image. Comment pouvons-nous nous interroger sur la place donnée à chacune et chacun d’entre nous ? Comment j’entre en dialogue, sur un même pied d’égalité, avec l’autre ?

40 jours de carême, 40 actes audacieux... allons voir le site le temps des solutions


Toi, le différent, Dieu Tout-Autre,
Nous, te remercions pour nos différences.
tu les as créées pour notre joie,
hommes et femmes, de peaux, de cultures, de religions,
de savoirs, de conditions et de convictions
aux couleurs multiples et changeantes
faites pour la découverte et l’étonnement.
Ouvre nos cœurs et nos intelligences à leurs beautés.
Fais-nous la grâce d’y découvrir notre unité.
Amen
Anonyme- portstnicolas.org

A quelle source a-t-elle puisé ? Et moi ?... au puits de la Rencontre...


SAMEDI 14 MARS 2020, 16e jour de carême
(Mi 7, 14-15.18-20 ; Ps 102 ; Lc 15, 1-3.11-32)

« Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Mon père, j’ai péché contre le ciel et contre toi » ( Lc 15, 18)

Comme le fils prodigue prenons le temps d’examiner notre vie, nous nous apercevrons rapidement que nous gaspillons nous aussi, bien trop souvent les grâces et les dons que Dieu nous a faits dans son amour !
Le père ne fait pas de différence, il aime ses deux fils de la même manière et il va vers les deux de la même façon.
Mais lui, le fils aîné alors laisse éclater toute sa colère … et sa suffisance !

Si nous avons pris ici le temps de faire la lumière dans notre vie devant Dieu, alors il nous reste encore à voir comment vivre le pardon avec Lui et les autres et pour cela il y a le sacrement de réconciliation.
Seigneur dans cet évangile tu nous annonces une parole d’espérance qui me dit que mes échecs, mes erreurs, mes impasses ne m’enferment pas définitivement.

Redonne-moi confiance, ma vie reste ouverte à la venue de celui qui fait toutes choses nouvelles, parce que Dieu, alors même qu’il paraît absent, ne cesse de venir.

Que le trajet à travers le désert du Carême soit un appel à participer à la création d’un monde nouveau, plus humain dans le respect de l’homme et de la planète.


VENDREDI 13 MARS 2020, 15e jour de carême
(Gn 37, 3-4.12-13a.17b-28 ; Ps 104 ; Mt 21, 33-43.45-46)

« La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle :
c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux ! » (Mt 21,42 )
,

Devant cette confiance absolue du Maître, et cette liberté totale donnée pour réaliser la tâche :
Est-ce que je prends conscience que le désir de posséder et de maîtriser ce qui nous est offert, ne peut mener qu’au meurtre et à la violence, que ce soit au sens propre ou au sens figuré ?

Mais Jésus nous ouvre à un point de vue : la pierre rejetée par les constructeurs « à la vue courte » devient la pierre d’angle, à laquelle il convient de s’ajuster ! C’est là l’œuvre du Seigneur : merveille sous nos yeux, s’ils sont ouverts pour accepter de tout recevoir, pour pouvoir tout donner en retour, et rendre grâce.
Nous avons reçu le Royaume de Dieu en héritage non pour le transformer à notre gré, non pour faire notre volonté, mais la volonté de Dieu !

Seigneur, notre histoire est parsemée de tous nos manquements, et malgré tout Tu veux encore et toujours nous faire confiance..
Sans cesse, Tu nous pardonnes et nous redonnes confiance là où nous en sommes.
Donne-nous de répondre à ton amour, de comprendre que la balle est dans notre camp pour décider de travailler avec Toi pour l’avènement d’un monde autre et pour ta gloire.


« Le peuple de Dieu, doit travailler pour le bien et les croyants doivent rester fidèles au Christ afin de porter le fruit souhaité, le fruit de la compassion » Benoît XVI (Angelus 2 octobre 2011)
Esclaves, ils étaient embarqués .... arrachés à leur terre.


JEUDI 12 MARS 2020, 14e jour de carême
(Jr 17, 5-10 ; Ps 1 ; Lc 16, 19-31)

« Béni soit l’homme qui met sa confiance dans le Seigneur, dont le Seigneur est l’espoir.
Il sera comme un arbre planté au bord des eaux, qui étend ses racines vers le courant :
il ne craint pas la chaleur quand elle vient, et son feuillage reste vert » ( Jr 17, 5-10)

C’est par amour que notre Seigneur a créé la terre et les hommes. À nous les hommes, il a confié la terre et tout ce qu’elle porte.
Ainsi nous sommes liés à elle et elle à nous comme nous sommes unis à travers tous nos frères et sœurs de la terre par l’amour que notre Père nous porte.
"Mets ta confiance dans le Seigneur, fais ce qui est bien." (Ps 37.3)
Aussi, aujourd’hui, il nous faut écouter la clameur de la terre. Notre monde a mal à travers la nature que l’on écrase par une exploitation destructrice et des hommes que l’on abandonne à la pauvreté et à l’humiliation.


Seigneur, réveille nos consciences afin que dans ce monde l’amour, le respect et le partage prennent tout leur sens.

Dieu Tout-Puissant qui est présent dans tout l’univers et dans la plus petite de tes créatures. (Pape François, Prière pour notre terre Laudato Si’)


MERCREDI 11 MARS 2020, 13e jour de carême
(Jr 18, 18-20 ; Ps 30 ; Mt 20, 17-28)

« Gloire et Louange à toi, Seigneur Jésus ! ... Celui qui me suit aura la lumière de la vie. » (Acclamation Évangile du jour Jn 8, 12)

« L’écologie intégrale, la défense de la nature, de la planète, c’est aussi une certaine conception de l’homme et de la femme, pour le bien de l’humanité, pour le bien de toute la création...
Changer de mode de vie, de manière plus ou moins radicale ne nous permettrait pas seulement de survivre, il nous permettrait de vivre mieux, nous et des milliards d’autres avec nous...
Cette conversion écologique se fait avec notre foi en l’amour de Dieu qui nous donne confiance pour changer. » Anne Detter-Leveugle (Catholiques en Vendée n°182)

« Moi, je suis sûr de toi, Seigneur, je dis : Tu es mon Dieu » (Ps 30, 15)

"Quand nous faisons un geste pour sauver et protéger la création nous accomplissons notre vocation de baptisé." O. Blaineau (Catholiques en Vendée n° 182)


MARDI 10 MARS 2020, 12e jour de carême
(Is 1, 10.16-20 ; Ps 49 ; Mt 23, 1-12)

« les sages meurent ; l’insensé et le stupide périssent également, » (Ps 49, 11)

Dieu nous a créé la terre pour permettre à chacun d’y vivre et d’y être heureux.
Le souci d’accumulation de biens d’un petit nombre prive une majorité de leur minimum vital. Nous venons sur terre avec rien, nous mourrons sans “emporter” quoique ce soit.
Entre temps nous vivons dans la crainte du vol par des démunis ou par des gens avides de possession.
En ce temps de carême, soyons porteurs de la bonne nouvelle. Dieu n’abandonne pas son peuple mais l’invite au partage.

« Aimer, c’est partager des mots, des regards, des espoirs, des craintes.
L’Amour n’est jamais contraint. Il est joie, liberté, force.
L’Amour est emportement et enthousiasme.
L’Amour est risque.
N’aiment et ne sont pas aimés ceux qui veulent épargner, économiser leurs sentiments. »
(Martin Gray : Le livre de la vie)

La Shoah ... triste exemple de ce dont l’homme est capable...


LUNDI 9 MARS 2020, 11e jour de carême
(Dn 9, 4-10 ; Ps 78 ; Lc 6, 36-38)

« Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux ... » (Luc 6,36)

Nous savons que nous serons jugés selon la mesure dont nous nous serons servi avec nos frères, pour cela soyons miséricordieux et ne donnons pas de jugements hâtifs sur certaines situations, sachons pardonner à nos frères sur quelques réflexions, des broutilles qui peuvent blesser notre amour propre, suivons donc les recommandations de Jésus : « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux ... » car « La mesure de l’Amour c’est d’aimer sans mesure » (St Augustin).
Il est vrai que cela n’est pas toujours évident, demandons l’aide de Notre Seigneur, sans son aide nous sommes très démunis.

Toi Seigneur sans cesse tu m’invites à pardonner sur des petits malentendus.
Chaque jour retentit l’appel à pardonner, mais je n’ai pas envie,
Seigneur, parce que j’ai l’impression de toujours plier quand je pardonne,
Quand je pardonne j’ai l’impression d’être le plus faible.
Pourtant Toi Seigneur il t’en a fallu du courage pour dire sur la croix
« Pardonne-leur ils ne savent pas ce qu’ils font ».
Donne-moi cette force car je sais en regardant ta vie et ta mort
Que ce n’est pas de la faiblesse de ne jamais refuser son pardon,
C’est de la force, c’est la force de l’Amour.
(Prière Canadienne)

Ces macareux-moines sont trop mignons sur leur rocher, on dirait qu’ils ont peur des prédateurs.
Sachons préserver cette nature si belle et si diverse.
« Si tu rencontres en chemin un nid avec des œufs ou des oisillons, et que la mère soit posée sur les oisillons ou les œufs tu ne prendras pas la mère sur les petits . » (Dt 22, 4.6 - Pape François, Laudato Si’ &68)



DIMANCHE 8 MARS 2020, 2e dimanche de carême
(Gn 12, 1-4a ; ; Ps 32 ; 2 Tm 1, 8b-10 ; Mt 17, 1-9)

« En toi seront bénies toutes les familles de la terre » (Gn 12, 3)

"Nous savons que le comportement de ceux qui consomment et détruisent toujours davantage n’est pas soutenable, tandis que d’autres ne peuvent vivre conformément à leur dignité humaine. C’est pourquoi l’heure est venue d’accepter une certaine décroissance dans quelques parties du monde, mettant à disposition des ressources pour une saine croissance en d’autres pays." Pape François (Laudato Si’ & 19)
Voilà Abraham, en transit vers le pays où il sera béni, et avec lui, toutes les familles de la terre. L’Église nous invite à nous lancer dans une conversion écologique, pour la maison commune.
Jésus touche Pierre, Jacques et Jean :"Relevez-vous !" Ces relèvements anticipent la résurrection. Transfiguration et conversion, le Christ nous montre la voie une fois de plus. Il s’agit de changer en restant nous-mêmes. En promouvant l’agro-écologie, on invite à se questionner sur son alimentation, la manière dont on produit, on consomme et on nourrit l’humanité.

Qu’est-ce qui est à ma portée, individuellement ou collectivement pour entamer un changement de consommation ?

Nous serons témoins de l’espérance
Dans ce monde qui frémit
Dans le monde d’aujourd’hui
Nous serons lumière, sel et semence
Pour que s’apaisent les cris
Que demain lève la vie.

Dans ce monde qui se cherche
Dans un monde où tout s’ébrèche
Quand la vie s’épuise sous le poids des détresses
Forts de notre faiblesse
Sans trompette ni tristesse
Saurons-nous risquer des gestes de tendresse ?

Dominique Rigaldo

Extraits du livret spirituel Carême 2020 CCFD

« Je rêve d’une Amazonie... L’Amazonie bien-aimée se présente au monde avec toute sa splendeur, son drame et son mystère. » Pape François

©arton6488-53708 Synode Amazonie. Carême 2020 CCFD Le temps des solutions.


SAMEDI 7 MARS 2020, 10e jour de carême
(Dt 26, 16-19 ; Ps 118 ; Mt 5, 43-48)

« Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent... » (Mt 5, 44)

C’est un vrai défi qui nous est proposé, naturellement chacun peut être tenté de haïr ses ennemis au regard des manques de respect dont nous sommes témoins et parfois acteurs dans notre vie de tous les jours ; quant à prier pour nos ennemis ça c’est une autre histoire !

Et pourtant si nous voulons construire un monde meilleur, élever nos âmes en ces jours favorables à la conversion, n’est-ce pas là une opportunité à saisir, un beau challenge à relever ?

En outre, au lieu de nous considérer comme persécutés parfois, ne devons-nous pas essayer de nous rapprocher de ceux qui ne partagent pas les mêmes opinions que nous, de dialoguer, de faire des petits pas les uns vers les autres ?

Mon Dieu, merci pour l’Amour que tu me permets de donner spontanément à ceux qui m’aiment, mais aide-moi à comprendre, aimer et pardonner à ceux qui me font du mal.

Cultivons avec amour cette terre que nous a confiée le CRÉATEUR et prenons-en soin pour que ceux qui nous succéderont puissent VIVRE.


VENDREDI 6 MARS 2020, 9e jour de carême
(Ez 18, 21-28 ; Ps 129 ; Mt 5, 20-26)

« Est-ce ma conduite qui n’est pas la bonne ? » (Ez 18, 25)

Ézéchiel nous invite à la conversion : « Si le juste se détourne de sa justice, commet le mal, et meurt dans cet état, c’est à cause de son mal qu’il mourra. Si le méchant se détourne de sa méchanceté pour pratiquer le droit et la justice, il sauvera sa vie. » (Ez 18,26)
Se convertir, étymologiquement, signifie « faire demi-tour ». Ézéchiel suggère de changer notre conduite pour être « juste » à l’image de Dieu mais aussi au regard de nos frères. Mais être juste n’est jamais acquis, c’est une vertu à développer quotidiennement. Qui peut dire qu’il est irréprochable ?
Il est encore temps de changer de conduite ou de chemin. Nous avons une responsabilité incontestable dans notre société. Capitalisons sur notre expérience, tirons-en les bonnes leçons pour l’avenir. Cette conversion est aussi applicable à notre comportement vis à vis de notre environnement : adoptons des modes de consommation plus raisonnables et respectueux de notre planète, trésor de la création confié à ses occupants.
Que cette période de carême nous interpelle et nous donne l’envie d’agir et de préserver ce qui peut encore être sauvegardé pour favoriser une vie meilleure dans « notre maison commune » pour reprendre les mots du pape François (Lettre encyclique « Laudato Si’ »)
Convertissons-nous, prenons-nous en main et agissons pour la vie.

Dieu miséricordieux, pardonne nos péchés et guide nos pas sur le droit chemin.

Si chacun de nous agit pour le bien-être de l’humanité et de la planète, cela portera ses fruits.


JEUDI 5 MARS 2020, 8e jour de carême
(Est 4, 1-3.12-14 ; Ps 137 ; Mt 7, 7-12)

« Je rends grâce à ton nom pour ton amour et ta vérité, car tu élèves au-dessus de tout, ton nom et ta Parole.
Le jour où tu répondis à mon appel, tu fis grandir en mon âme la force. » (Ps 137).

Sur cette photo voici de beaux plants prêts à grandir et à porter des fruits pour le plaisir de tous. Avant que la tige naissante et fragile apparaisse, le jardinier avait bien préparé la terre. Il l’avait débarrassée de toutes mauvaises herbes, il l’avait aérée puis, délicatement, y avait déposée la petite graine, recouverte de terre puis laissé le temps agir. Le jour de mon baptême, tu as déposé en mon âme, Seigneur, la semence de ton Amour. En ce début de carême, tu m’appelles, Seigneur, à une conversion vraie et sincère pour faire grandir ma foi pour le bien de tous.
« …Et nous libère-nous de la main de nos ennemis ; rends-nous la joie après la détresse et le bien-être après la souffrance. » (Esther 4,1)
Seigneur, envoie sur moi ton Esprit pour qu’il m’aide à reconnaître mes actes et mes fautes qui te peinent et qui te blessent. Non seulement les reconnaître mais les rejeter, faire un pacte avec toi, par amour pour toi, pour mes frères.
« .. Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi » (Mt 7, 7-12)

Seigneur, par ton pardon et ta grande miséricorde source de paix et de joie, guide nos pas vers un monde plus solidaire, plus fraternel.

Seigneur, bientôt ces nouvelles semences pleines de promesses rejoindront la terre que tu nous as donnée.
Permets que nous les plantions avec délicatesse et avec joie dans une véritable perspective de partage, nous t’en remercions.


MERCREDI 4 MARS 2020, 7e jour de carême
(Jon 3, 1-10 ; Ps 50 ; Lc 11, 29-32)

« ...en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et ici il y a bien plus que Jonas » (Lc 11, 32)

Le péché touche notre relation à Dieu, il nous éloigne de sa vie de grâce. Dieu n’est pas indifférent à nos souffrances, à notre péché car il veut nous donner sa Miséricorde et nous combler de son Amour, de sa Vie. Jésus vient nous rencontrer pour faire de nous ses amis. Le chemin pour y parvenir est borné par des signes que Dieu met sur notre route. Dieu nous précède, et l’initiative vient de Lui. Il est légitime de demander des signes à Jésus, mais est-ce-que je demande un signe au Seigneur par ce que je ne fais pas assez confiance ou au contraire parce que je lui fais confiance ? Soyons sûr que c’est Jésus qui nous attend, que c’est Jésus qui a « soif » de nous rencontrer et de nous donner sa Vie en abondance.

Seigneur Jésus, soit miséricordieux envers nous et augmente en nous la foi. Seigneur tu es venu avec des grâces pour chacun d’entre nous.
Donne-nous ton Esprit pour que nous sachions les accueillir.

Respecter la nature, c’est participer à la création, c’est vivre en enfant de lumière...


MARDI 3 MARS 2020, 6e jour de carême
(Is 55, 10-11 ; Ps 33 ; Mt 6, 7-15)

« La pluie et la neige qui descendent des cieux n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre... » (Is 55,10)

Ce texte du prophète Isaïe me parle, car au cours de mes années professionnelles, la pluie, la neige… le soleil ont guidé mes journées, tantôt comme partenaires qui me donnaient du baume au cœur,
mais à d’autres moments comme adversaires pouvant me faire douter de la création !!!
Allez, après cet état d’âme je ne peux être qu’en admiration lorsque je prends le temps d’observer ce que Dieu a mis entre nos mains, cela ne peut que nous procurer du plaisir. Cette terre généreuse qui attend de nous tous les soins et qui nous offre notre alimentation de chaque jour par toutes ces variétés de légumes, surtout quand nous les avons cultivés nous-mêmes.
Admiration devant la création et non adversité. Création qui nous fait dire, merci, pour ce beau texte du “ Notre Père” que Jésus nous a enseigné :

Notre Père qui es aux cieux que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite...

Seigneur, aide-nous à cultiver notre jardin intérieur afin qu’il porte des fruits.


LUNDI 2 MARS 2020, 5e jour de carême
(Lv 19, 1-2.11-18 ; Ps 18 ; Mt 25, 31-46)

« Soyez saints car moi, le Seigneur je suis saint » (Lv 19, 2)
« Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères c’est à moi que vous l’avez fait ». (Mt 25,40)

Le Livre des Lévites nous rappelle les commandements donnés par le Seigneur à Moïse dans les tables de la loi pour atteindre la sainteté...Ces règles de vie en collectivité sont toujours d’actualité.
L’Évangile de Matthieu (25,31-46)nous conduit vers la « charité comblée » c’est à dire « c’est en donnant qu’on reçoit ».
Le Pape François dans son exhortation apostolique "Gaudete et exultate " écrit :
« Sois saint en luttant pour le bien commun et en renonçant à tes intérêts personnels . » & 14
« Laisse la grâce de ton baptême porter du fruit vers un cheminement de sainteté. » & 15
« Cette sainteté à laquelle le Seigneur t’appelle grandira par de petits gestes. » & 16

Seigneur, conduis-moi par des petits gestes au quotidien vers cette « charité comblée » afin de poursuivre un cheminement au service de la mission.
Aide-moi à entendre, à voir, à soulager et à répondre aux appels et aux besoins de mes frères et sœurs.



« La terre nous précède et nous a été donnée... "Cultiver et garder" le jardin du monde.
" Cultiver" signifie labourer, défricher ou travailler, "Garder " signifie protéger, sauvegarder, préserver, soigner, surveiller.
Cela implique, une relation de réciprocité responsable entre l’être humain et la nature. » Pape François (Laudato Si’ & 67)
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DIMANCHE 1 MARS 2020, 1er dimanche de carême
(Dt 30, 15-20 ; Ps 1 ; Lc 9, 22-25)

« Le Seigneur Dieu planta un jardin en Éden, à l’orient, et y plaça l’homme qu’il avait modelé. » (Gn 2, 8)

"Quand nous insistons pour dire que l’être humain est image de Dieu, cela ne doit pas nous faire oublier que chaque créature a une fonction, et qu’aucune n’est superflue. Tout l’univers matériel est un langage de l’amour de Dieu, de sa tendresse démesurée envers nous. Le sol, l’eau, les montagnes, tout est caresse de Dieu." Pape François (Laudato Si’ & 84.)

La Création, la terre nous est confiée par Dieu. Invitation à orienter nos modes de culture et les cultures vers la vie en abondance. Malheureusement, dans bien des lieux, nous avons transformé le jardin d’Éden en un endroit exploité, exténué, souillé, pollué...
Quel chemin sommes-nous prêts à suivre pour renouer l’alliance avec Dieu en protégeant sa création et en rendant gloire à la beauté du Monde ?

Seigneur, tu nous as donné la terre à contempler et à chanter.
Tu nous a donné la terre à transformer sans la détruire.
Donne-nous sagesse et cœur pour éviter de gaspiller ses richesses,
pour ne pas défigurer sa beauté, pour ne pas en faire un instrument de mort,
Pour la laisser habitable aux générations futures.
Fais de nous des jardiniers pleins d’amour pour la terre que tu nous as donnée.
Philippe Warnier

Extraits du livret spirituel Carême 2020 CCFD

Autre mode de culture, un potager familial au milieu des bananiers.


SAMEDI 29 FÉVRIER 2020, 4e jour de carême
(Is 58, 9b-14 ; Ps 85 ; Lc 5, 27-32)

« Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les malades.
Je ne suis pas venu appeler des justes mais des pécheurs, pour qu’ils se convertissent. » (Lc 5, 31-32)

Seigneur Jésus, tu es vraiment déroutant et merveilleux, tout en même temps…
Tu t’invites chez Zachée et tu partages son repas. Tu appelles Lévi, ce publicain corrompu, ce collecteur d’impôts et tu vas participer chez lui à un repas de fête ! Seigneur, tu aimes venir chez ceux qui se reconnaissent pêcheurs pour les appeler à changer de vie et les sauver.
Le temps de carême nous est donné en vue d’un nouveau départ à la suite de Jésus. A ses mots, osons avec sincérité, analyser le regard que nous portons quelques fois sur notre prochain. En effet, ne sommes nous pas parfois comme ces pharisiens ou ces scribes qui récriminent les disciples « Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les pécheurs ? » (Lc 5, 30) Dans ces moments où, gonflé de notre orgueil d’honnête homme ou femme qui n’a rien à se reprocher nous portons des jugements, nous méprisons ou excluons les autres.

Seigneur, aide-nous à prendre conscience chaque jour de nos péchés, à faire preuve de plus d’humilité en nous reconnaissant « malades ».
Accorde-nous alors, la grâce de répondre à ton appel et d’ouvrir, nous aussi, notre porte pour entreprendre ce chemin de conversion.

Si les hommes participent à la désertification de la terre, Dieu travaille sans relâche à la fertilité de nos cœurs


VENDREDI 28 FÉVRIER 2020, 3e jour de carême
(Is 58, 1-9a ; Ps 50 ; Mt 9, 14-15)

« Le jeûne qui me plait, n’est-ce pas ceci : faire tomber les chaînes injustes, délier les attaches du joug, rendre la liberté aux opprimés,
briser tous les jougs ? …Alors si tu appelles, le Seigneur répondra ; si tu cries, il dira : « Me voici » » (Is 58, 1-9a)

Le jeûne de nourriture peut nous aider à la méditation qui nous permet de faire notre rencontre avec Dieu, mais nous devons aussi essayer de nous engager dans des actes solidaires. En ce temps, où les uns ont plus que le nécessaire, d’autres ont à peine de quoi vivre. En ce temps où la productivité et l’enrichissement sont rois, notre planète est ébranlée.
Dieu a crée l’univers pour que chacun puisse y vivre correctement. Il nous a mis la terre à disposition mais elle ne nous appartient pas. Nous devons la léguer aux générations à venir aussi belle qu’elle nous a été transmise.
Et me reviennent en mémoire des paroles du Crédo du paysan dont nous pouvons faire notre prière.

L’immensité, les cieux, les monts, la plaine,
l’astre du jour qui répand sa chaleur ;
les sapins verts dont la montagne est pleine
sont ton ouvrage, ô divin créateur !
Humble mortel devant l’œuvre sublime
A l’horizon quand le soleil descend
Ma faible voix s’élève de l’abîme
Monte vers toi, vers toi Dieu tout puissant
Je crois en toi, maître de la nature semant partout la vie et la fécondité,
Dieu tout- puissant qui fis la créature,
Je crois en ta grandeur, je crois en ta bonté.
(paroles de S. & F. Borel)



La Terre, sublime jardin à admirer, à cultiver, et à transmettre....


JEUDI 27 FÉVRIER, 2e jour de carême
(Dt 30, 15-20 ; Ps 1 ; Lc 9, 22-25)

« Quand je crie vers Dieu, il entend ma prière. » (Antienne de ce jour.)

Moïse rappelait au peuple qui cheminait dans le désert : « Vois, je mets aujourd’hui devant toi, la vie et le bonheur… Ce que je te commande aujourd’hui, c’est d’aimer le Seigneur ton Dieu, de marcher dans ses chemins. » <small<(Dt 30, 15)
Et Jésus nous dit : « Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même …Celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera. ( Lc 9, 23-24)
C’est notre programme tout au long du carême.
Et alors, comme Saint François d’ Assise nous pourrons chanter :
« Loué sois-tu, mon Seigneur, pour ceux qui pardonnent par amour pour toi ; … heureux s’ils conservent la paix… »

Alors, oui, « mon Seigneur », apprends-moi à prier, apprends-moi à aimer toute ta création.
Alors la montée vers Pâques sera la lumière de chaque jour.

Mon Dieu, le fardeau est lourd, mais la terre est vivante.


MERCREDI 26 FÉVRIER 2020, Mercredi des Cendres
(Jl 2, 12-18 ; Ps 50 ; 2 Co 5, 20 à 6,2 ; Mt 6, 1-6.16-18)

« Revenez au Seigneur votre Dieu, car il est tendre et miséricordieux, lent à la colère et plein d’amour. » (Jl 2, 13)

Un nouveau carême commence. On pourrait se dire : encore ? mais aussi : que vais-je vivre de nouveau cette année qui ne soit pas tout à fait comme les autres années ?
Le monde nous parait parfois hostile. Des virus nous mettent en quarantaine, et on aurait tendance, par facilité, à nous replier sur nous-mêmes, à nous fermer comme une huître pour nous préserver, garder notre trésor, ne pas affronter les difficultés, ignorer tous nos prochains.
Nous sommes invités à revenir vers le Seigneur dans le jeûne et la prière, sans oublier le partage.
Osons revenir à Dieu, à son dessein créateur : la terre est à tous ; nous n’en sommes pas les propriétaires mais les jardiniers. Soyons un peuple du partage : partager nos richesses, mais aussi travailler ensemble pour que ce monde soit plus beau et fraternel. Ainsi nous porterons l’Évangile et la paix de Dieu.
Ne perdons pas courage, ayons l’audace de demander au Seigneur un cœur nouveau, un esprit nouveau, des yeux nouveaux, une volonté renouvelée dans la sienne pour revenir à lui et à nos frères en humanité. N’ayons pas peur de frapper à la porte du cœur de Dieu : il est lent à la colère et plein de miséricorde, il est le Dieu de tous, le Dieu de la Vie.

Seigneur Dieu, créateur de tout ce qui existe, la terre et tous ses habitants, tu es présent en toute création.
Ouvre-nous au partage, fais-nous revenir à toi, fais-nous de plus en plus à ton image et à ta ressemblance,
ainsi nous ne serons plus pour nos frères objets d’insultes et de moqueries mais les témoins du Dieu qui offre à tous sa bonté et sa miséricorde.
Mets en nous l’audace de ton Esprit pour qu’il nous retourne vers toi et vers tous nos frères en humanité.

Que la terre soit toujours une huître ouverte avec l’homme au centre comme la perle précieuse aux yeux du Créateur....

©Yann Arthus-Bertrand. (in Laudato Si’. Ed. Première Partie) Avec son aimable contribution et son autorisation. Fondation GoodPlanet et Association Badao-Yann Arthus-Bertrand.

Culture sur le bord de la rivière Jamuna, sud de Sirajganj, district de Sirajganj, Bangladesh (24° 15’8,85"N -89° 48’11,51" E).