Le Mazeau
Article mis en ligne le 6 novembre 2022
dernière modification le 14 décembre 2022

Église de l’Immaculée Conception

L’église de l’Immaculée Conception a été construite à la fin du XIXè siècle. En 1889, le village du Mazeau se détache de la commune de St Sigismond. La construction d’une église achève l’émancipation de la communauté. Trois difficiles plans de financement se succèdent, en avril 1890, en juin 1892 et en février 1893. Des restrictions sur le projet initial de l’architecte fontenaysien Filuzeau s’imposent. Le plan ne prévoit plus d’éventuelle contribution de l’état. L’église est donc financée uniquement par les Mazéeens grâce à un emprunt et grâce à la vente de bois. Dès 1890, le plan de financement écarte le projet de construire un presbytère. Les travaux ne commencent qu’au printemps 1897. Le 26 Janvier 1898, l’archevêque signe l’acte d’authenticité de la relique de la Croix conservée en l’église du Mazeau.
Le 8 Décembre 1898, pour la fête de l’Immaculée Conception, l’église paroissiale est bénie par l’abbé Ménard, supérieur de Saint Joseph de Fontenay le Comte, assisté de cinq autres prêtres.

Architecture extérieure

On peut souligner la présence du clocher. En effet, en 1893, pour des raisons budgétaires, le conseil municipal retire la construction d’un clocher du projet initial. En 1895, il revient finalement sur cette décision. Les habitants de la paroisse ne manquent pas d’ironiser sur ce clocher. Ils lui reprochent de ne pas prendre corps au-dessus de la ligne horizontale des voûtes. Seule sa toiture rappelle un clocher. Le reste se perd dans la masse. Placé sur une île à 8 mètres d’altitude, il surplombe les marais de St Sigismond et Celette. La cloche est alors baptisée le 8 décembre 1898, jour de la bénédiction de l’église paroissiale.

Architecture intérieure

L’église du Mazeau possède une nef unique sans transept, avec un chœur court. L’édifice comprend quatre travées scandées de pilastres qui ordonnent l’ensemble. Pour des raisons de sécurité, les voûtes d’arêtes en briques remplacent le plafond en plâtre sur lattes, jugé trop fragile. La construction de ces voûtes impose l’aménagement de contreforts à l’extérieur. Les doubleaux des voûtes reposent sur des culs-de-lampe. Ces éléments architecturaux sont purement décoratifs ; par leur discrétion, ils donnent une touche d’élégance à un ensemble qui se veut modeste.

Les Vitraux

Réalisés par Louis René Petit et l’atelier monastique de St Benoît sur Loire en 1972, les vitraux de l’église jouent dans le contraste : couleurs froides contre couleurs chaudes, formes tourmentées, ondulantes à l’intérieur d’un ensemble apaisant. L’interprétation est libre ; on peut cependant deviner sur les premier et troisième vitraux la silhouette de chevaliers aux formes et aux couleurs réfléchies par les eaux marécageuses, et sur le vitrail central, un humble serviteur agenouillé implorant Dieu. Le marais est donc bien suggéré par le choix des camaïeux de bleu et de rouge, d’une part, et, par les ondulations et le jeu des reflets d’autre part. L’effet mystique des vitraux est renforcé par l’enduit récent qui revêt les murs. Le ton clair contraste avec les vitraux du chœur.



Dans la même rubrique

Bouillé Courdault
le 6 novembre 2022
Benet
le 6 novembre 2022
Damvix
le 6 novembre 2022
par MJG
Maillé
le 6 novembre 2022
par MJG
Liez
le 6 novembre 2022
par MJG