Homélie du 5ème dimanche de Carême 3 avril 2022
Article mis en ligne le 4 avril 2022
dernière modification le 6 avril 2022

par BFCM

Dans la deuxième lecture, l’apôtre Paul fait une relecture de sa vie. C‘est même impressionnant. Il nous raconte un véritable cheminement spirituel depuis son passé de pharisien de la stricte observance, en passant par sa conversion sur le chemin de Damas. Désormais après avoir rencontrés le Christ il veut mieux le connaître en prenant tous les moyens pour cela. Il veut le connaitre en voulant vivre comme lui, y compris en communiant aux souffrances de sa Passion pour parvenir lui aussi à la résurrection. C’est l’idéal du chrétien qu’il nous présente là : ressembler au Christ en étant son disciple, en essayant de vivre comme lui.

Nous arrivons au 5ème dimanche de carême… avons-nous, petits et grands, commencer à nous tourner, nous retourner vers Jésus, le Christ ? Ou sommes-nous restés à nous laisser influencer et guider par les idées, les propositions, les séductions du monde ? Que suivons-nous ? Qui suivons-nous ? Où allons-nous chercher notre raison et notre bonheur de vivre, notre joie et notre espérance ? Avons-nous commencé à chercher à lui ressembler, à vivre comme lui ?

Jésus est doux et humble de cœur et plein de miséricorde.
Nous, nous sommes souvent durs avec les autres,
nous les critiquons, nous les condamnons facilement avant de nous regarder nous-mêmes. Nous sommes sans pitié alors que Jésus prend pitié. Jésus ne condamne jamais, mais il demande à chacun de changer son cœur. On le voit dans l’évangile d’aujourd’hui : Jésus dit à la femme qui a péché : va, et ne pêche plus ; et à ceux qui la condamnaient de regarder d’abord leur cœur avant de jeter la pierre.

St Paul, pharisien, a compris cela. Il a changé son cœur parce que Jésus lui a fait comprendre un jour que si il a un cœur c‘est pour aimer et non pas condamner, et surtout condamner sans savoir. Jésus respecte toutes les personnes quelles qu’elles soient. Il nous aime tels que nous sommes, mais pas pour rester dans notre médiocrité, c‘est pour devenir meilleur, c‘est pour lui ressembler.

Les enfants, ce matin au caté, vous avez regardé un autre texte d’évangile : la résurrection de Lazare. Là aussi, vous avez vu comment Jésus aime les gens, son ami Lazare à qui il a redonné la vie pour nous dire à tous qu’Il est la Résurrection et la Vie. Et c’est une Bonne Nouvelle pour nous, surtout quand nous nous sentons comme morts certains jours, quand on s’ennuie par exemple ou quand on a envie de rien faire, quand on est triste…
Jésus aime aussi les sœurs de Lazare, en particulier Marthe : il suscite en elle une belle profession de foi en la Vie, en la Résurrection, en lui-même qui est la Vie et la Résurrection. Ça veut dire que dans nos moments de tristesse, de souffrance, de deuil, Jésus est là… il nous console et nous invite à croire en lui, à exprimer notre espérance et notre foi. Il sent que nous en avons besoin. Alors il fait monter du plus profond de nous la foi et l’espérance que nous ne savons pas toujours bien exprimer.

Le carême n’est pas fini, et nous avons toute notre vie aussi pour nous tourner vers lui, nous retourner vers lui. Il est toujours avec nous, mais sommes-nous toujours avec lui ? Ne pensons pas comme les pharisiens que seule la loi peut sauver ou nous sauver des autres surtout si on se croit parfait et irréprochable. Non, c’est Jésus qui nous sauve, et il le fera si nous tournons notre cœur vers lui car il ne nous sauvera pas si nous ne le voulons pas. Alors mettons notre volonté dans la sienne en tournant notre cœur vers lui, en changeant notre vie pour lui, comme l’apôtre Paul nous le dit dans son témoignage.