Damvix
Article mis en ligne le 6 novembre 2022
dernière modification le 20 octobre 2025

par MJG

(article en cours de redaction)

Église Saint Guy

7 rue du Centre
85420 Damvix


L’église de Damvix fait partie des biens donnés le 10 mars 1010 par Guillaume le Grand, comte de Poitou, à l’abbaye de Saint-Maixent. Elle est à nouveau mentionnée en 1110 dans une bulle du pape Pascal II, et est alors déjà vouée à saint Vit ou saint Guy, jeune martyr chrétien, ainsi qu’à ses parents adoptifs, saints Modeste et Crescence, représentés sur la verrière de la baie d’axe du choeur. Petite et insuffisante, l’église est reconstruite dans la seconde moitié du XIXe siècle, après bien des polémiques quant à son emplacement et son architecture. En 1845, l’architecte fontenaisien Auguste Garnereau présente ses plans et devis, prévoyant une église de plan basilical, avec une nef encadrée de deux bas-côtés et prolongée d’un chœur en hémicycle et voûté en cul-de-four, avec une sacristie à l’arrière.

Les travaux commencent en 1848, en conservant pour l’instant le clocher de l’ancienne église. La bénédiction de la nouvelle église est réalisée par l’évêque de Luçon le 19 mai 1851. Elle reste toutefois dans un état provisoire, et sera agrandie vers l’est en 1865. L’ancien clocher est alors démoli et, en 1876-1877, on fait appel au grand architecte vendéen Victor Clair pour édifier un clocher porche contre la façade ouest de l’église.

L’église de Damvix est un bel exemple d’architecture néo-classique religieuse en Sud-Vendée. De plan basilical, elle comprend une nef et deux bas-côtés en appentis. Le bâtiment se termine à l’est par un chevet plat puis les deux petites sacristies. Un clocher-porche s’élève à l’ouest. Construit plusieurs années après le reste de l’église, il s’en distingue par une architecture moins sobre, de style éclectique. Chacun de ses quatre niveaux est couronné par une corniche moulurée et à modillons, et est marqué aux angles par des pilastres. Seuls les pilastres du dernier niveau possèdent un chapiteau, sculpté de feuilles d’acanthes. Au sommet de la tour du clocher, une balustrade en pierre entoure la base de la flèche octogonale, toujours en pierre.

On pénètre à l’intérieur par la porte ouest, à travers le clocher-porche puis sous une tribune en métal, soutenue par de fines colonnettes. La nef et les bas-côtés sont séparés par deux rangées de quatre piliers qui soutiennent un entablement en bois et en pierre, sur lequel est fixée une corniche en bois recevant la retombée de la fausse voûte de la nef. Celle-ci, en berceau, est formée d’un lambris en bois. L’ensemble converge vers le choeur, en hémicycle. Voûté en cul-de-four, il est encadré de deux chapelles latérales en absidioles.

La reconstruction de l’église au milieu du XIXe siècle puis son agrandissement sont l’occasion de renouveler son mobilier. Après 1945, le curé Pierre Renou s’est employé à embellir l’église. En 1962 par exemple, sont posés les nouveaux vitraux de la nef, dus à Louis et Bernard Gouffault, maître-verriers à Orléans, et à François Chapuis, dessinateur à Paris. Ils illustrent des paraboles de l’Evangile et des scènes de la vie du Christ et de la Vierge. Au-dessus de la tribune, une verrière en papier collé sur verre a été réalisée à la même époque par l’artiste Gaston Chaissac, de Vix, avec la participation du curé Renou et d’enfants de la paroisse.

Yannis Suire


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