Église Notre-Dame de l’Assomption.

Place Charles De Gaulle
85770 Vix

L’actuelle église de Vix a succédé en 1974 à une plus ancienne, fragilisée par une tempête et dont la démolition a alors été décidée.

L’église de Vix faisait partie des biens donnés en 1047 à l’abbaye de Saintes par Agnès de Bourgogne, comtesse de Poitiers. L’abside romane du XIIe siècle, encore en élévation à l’arrière de l’église actuelle, reste l’unique témoin de cette époque. L’église subit probablement les ravages des guerres de Cent ans et de Religion, sans que l’on ait cependant d’éléments très précis à ce sujet. Elle semble en partie reconstruite au XVIIe siècle, puis en 1830, date à laquelle on lui ajoute, dans l’angle ouest, un clocher à flèche en ardoise. Ces travaux ne sont cependant considérés que comme provisoires et, sitôt construit, le clocher montre des signes de faiblesse. En 1869, l’architecte Victor Clair propose d’édifier une vaste église, de style néo-gothique, projet avorté en raison de la guerre 1870 et des querelles locales. On se contente de travaux et d’aménagements successifs, comme le décor de la voûte du chœur, réalisé en 1931 par le peintre vizeron Octave Guéret. Il vient s’ajouter à de nombreuses autres couches de décor peint, dont la plus ancienne remonte à l’époque romane, une autre au XIIIe siècle.

En 1969, on constate que le clocher penche dangereusement, et la tempête du 13 février 1972 lui donne le coup de grâce, et l’église doit être fermée au public. La construction d’une nouvelle église est alors décidée par la municipalité et confiée aux architectes Guy Durand et Yves Ménard, de La Roche-sur-Yon. Ils vont prendre pour inspiration, comme pour plusieurs de leurs œuvres, les lignes sobres et les matériaux de l’architecture finlandaise. Les opérations de démolition commencent le 17 décembre 1973, celles de reconstruction le 12 février 1974. Les clés de la nouvelle église sont officiellement remises au curé You le 21 octobre. La première messe y est célébrée le 27.

Rare exemple d’église de la fin du XXe siècle en Vendée, l’édifice se compose d’une nef unique, de plan presque carré, devant laquelle se détache un clocher ouvert. Celui-ci est sobrement constitué de deux piles de béton armé, non enduit, réunies par une horloge et, au sommet, par un toit en appentis. Entre les deux, il donne à voir les trois cloches.

Sous un toit en appentis que prolonge l’entrée, la nef s’ouvre largement au nord par une grande verrière structurée par des poutres en bois répondant à celles qui, à l’intérieur, soutiennent le toit. De forme arrondie, elles atténuent la linéarité de l’ensemble.

Au sol, le pavement en terre cuite, prolongeant celui du parvis, s’étire jusqu’au pied de la verrière. Avec le revêtement du sol du chœur, il restitue l’alliance entre les couleurs blonde des murs, marron du bois et ocre du sol, déjà observée à l’extérieur.

La verrière assure le lien entre cette église moderne et l’ancienne église : c’est ainsi que l’ensemble a été conçu. A travers elle, on peut voir depuis l’église moderne le jardin qui s’étend à la place de l’ancienne église et que clôt à l’est l’abside, ancien chœur de l’église.

Parmi les éléments du mobilier de l’ancienne église qui ont été conservés, on remarque le chemin de croix (1912, par Louis Beau), la statue de la Vierge de l’Assomption (1914) et surtout le Christ en croix, en bois, de la fin du XVIe siècle ou du début du XVIIe (Inscrit au titre objet).

Chemin de Croix.

Notre Dame de l’Assomption.

Chœur et croix.

Tabernacle.