Homélie du jour de Noël 2025.
Article mis en ligne le 28 décembre 2025

par BFCM

Jésus, notre lumière dans la nuit du monde

Chers frères et sœurs,

Aujourd’hui Noël, nous célébrons la venue de Jésus, lumière du monde.
Dans l’Évangile, saint Jean dit : « La lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée. » (Jn 1, 5) Ces paroles résonnent avec une force particulière en ce 25 décembre 2025, alors que notre monde traverse des nuits de guerre, de crise climatique, de solitude et de peur.

La lumière de l’espérance face aux ténèbres de la guerre

En cette année 2025, la guerre continue de déchirer des régions du monde. Des familles sont séparées, des enfants grandissent dans la peur, des villes sont réduites en cendres. Pourtant, aujourd’hui, l’Enfant de Bethléem nous rappelle que Dieu se fait proche des plus petits, des plus fragiles. Il naît dans une étable, symbole de pauvreté et de précarité, pour nous dire que la lumière de l’amour est plus forte que la haine. En Ukraine, au Proche-Orient, en Afrique, des hommes et des femmes, souvent anonymes, risquent leur vie pour secourir, soigner, réconcilier. Leur courage est un reflet de la lumière du Christ.

La lumière de la fraternité face à l’individualisme

Notre époque est marquée par une crise de la fraternité. Les réseaux sociaux, les divisions politiques, la peur de l’autre, tout semble nous éloigner les uns des autres. Pourtant, Noël est la fête de la rencontre : Dieu se fait homme pour nous rencontrer, pour nous dire que nous sommes tous frères et sœurs. En ce jour de Noël, pensons à ceux qui, près de nous, souffrent de la solitude, de l’exclusion, de la précarité, à tous ceux qui n’ont plus de flamme dans les yeux ni de feu dans le cœur. La lumière de Noël nous appelle à être des artisans de fraternité, à tendre la main, à écouter, à partager.

La lumière de la création face à la crise écologique

La Terre, notre maison commune, souffre. Les catastrophes climatiques se multiplient, les espèces disparaissent, les ressources s’épuisent. Pourtant, la naissance de Jésus nous rappelle que Dieu aime ce monde, qu’Il en a fait un don précieux. En accueillant l’Enfant de Bethléem, nous sommes invités à devenir des gardiens de la création, à vivre dans le respect et la sobriété, à choisir des modes de vie qui préservent la beauté de la Terre pour les générations futures. Que notre planète soit toujours un beau berceau pour notre Seigneur, et non pas un tombeau.

La lumière de la foi face au désespoir

Beaucoup, aujourd’hui, se demandent : où est Dieu dans ce monde en crise ? Et Dieu dans tout ça, comme le chante Sheila en ce moment ? Pourquoi tant de souffrance ? La réponse de Noël est simple et bouleversante : Dieu est là, au cœur de notre humanité, dans la crèche, sur la croix, dans chaque geste d’amour. Il ne nous abandonne jamais. Même dans les nuits les plus sombres, sa lumière brille, discrète mais tenace, comme une étoile qui guide les bergers vers l’étable.

Devenir porteurs de lumière

Chers amis, en ce jour, le Christ nous dit : « Vous êtes la lumière du monde. » (Mt 5, 14) Cette parole, les enfants des écoles l’ont entendue et réfléchie dans les célébrations qu’ils ont vécues avant de partir en vacances. C’est une parole que Jésus a dite quand il était adulte. Avec vous, les enfants, tous ensemble à notre tour, portons cette lumière dans nos familles, nos quartiers, nos lieux de travail. Soyons des témoins d’espérance, de paix, de fraternité. Que notre vie soit un reflet de la lumière de Bethléem, pour que le monde croie et espère.

Que ce Jour de Noël nous remplisse de joie et de courage, et que la lumière du Christ donnée en cadeau illumine nos cœurs et nos vies, nos familles et nos communautés, nos voisinages et le monde entier. Amen.

Abbé Thierry


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