

Noël, élan de Fraternité
Aujourd’hui sur nous, la lumière a resplendi
Un lecteur : Dieu dit à Abraham : « Va vers le pays que je te montrerai… Je ferai de toi une grande nation… »

Des années et des années durant, le peuple de Dieu se mit en route…le long des fleuves, traversant les plaines, les pays arides et les déserts, vivant de beaux moments d’espérance et de libération…à la recherche du bonheur… à la suite de Moïse et des prophètes, mais vivant aussi des révoltes et de longs chemins d’égarements….
« Va, ne crains pas…je suis avec toi » « Avance en eau profonde, recommence… ! »
Il est bon de fêter notre Dieu
Lecteur : Marie et Joseph, eux aussi, ont pris ce chemin… Ils sont arrivés un soir à Bethléem, un petit village dont le nom signifie « La Maison du Pain »
Il est bon de fêter notre Dieu
Lecteur : Tendez vos mains ! Ouvrez-les en grand pour accueillir l’enfant ! L’enfant peut y tenir emmailloté de langes. Ainsi Dieu tient au creux de nos mains. C’est à ne pas y croire ! C’est une telle joie de tenir un enfant dans ses mains ! C’est étonnant qu’il y ait, au creux de nos mains fragiles et fatiguées, une telle concentration d’espérance et de crainte, d’avenir et d’incertitude : tout est ouvert, tout est risqué, tout est espéré, tout est ignoré. La seule certitude est celle de l’amour qui envahit nos vies si fortement et si tendrement à la fois.
Dieu a besoin de nos mains pour y reposer, à ses risques et périls. Pour mesurer la portée de son immersion dans notre humanité, rappelons-nous tout ce que nous avons fait, touché, travaillé avec nos mains, et l’une et l’autre, ces dernières vingt quatre heures : une main ouverte ou fermée, une main propre ou sale, une main crispée ou offerte, une main qui déblaie ou qui emprisonne, une main qui caresse ou qui gifle. C’est bien ma main, c’est bien nos mains qui ont travaillé dans nos entreprises, dans nos maisons, dans nos écoles… ! Quelles sont les mains qui ont aidé le Créateur du monde à venir chez les siens ? Au creux de la main de Marie, de Joseph, l’enfant est accueilli et Dieu a enfin une place à lui, pleinement à lui dans l’univers des hommes.
Il est bon de fêter notre Dieu
Lecteur : Tout cela se passe en Bethléem, ce nom de ville qui signifie la maison du pain ; et tout se passe ici dans cette église où nous rompons le pain (un enfant présente un grande hostie). De la crèche à la cène il y a le lien de nos mains qui accueillent en chaque eucharistie le même Christ et Seigneur, l’enfant, prince de la paix, de la fraternité, merveilleux conseiller, fruit de l’amour invincible du Seigneur de l’univers. Nos mains à l’heure de la communion vont se tendre et s’ouvrir pour qu’il y soit déposé le Seigneur notre Dieu, le Fils tant aimé de Marie et Joseph, Celui qui se fait nourriture puisqu’il est né dans une mangeoire.
A table, nous sommes heureux de rompre le pain en famille, avec les amis pour un temps de paix et de simplicité ; nous aimons partager la même table. Nous sommes heureux de manger de bonnes choses qui déploient la convivialité et la grâce d’être ensemble
La mangeoire devient autel et commence en cette nuit, l’offrande de Dieu, le don absolu qui ébranle l’histoire et l’ouvre à l’éternité.
Un enfant et du pain, tout cela en nos mains
Il est bon de fêter notre Dieu

Lecteur : L’enfant de la crèche, au creux de nos mains, au creux de la mangeoire, devient, dès le premier noël, nourriture pour l’humanité ; il nous dit la présence éternelle de Dieu dans l’histoire.
Le pain de nos eucharisties aux creux de nos mains dépose l’amour infini de notre Dieu au plus profond de nos histoires.