Au verre de l’amitié : les remerciements de St Sigismond à la congrégation des Soeurs Oblates de Sainte Thérèse, à Sr Marcelle et Sr Denise
Article mis en ligne le 1er octobre 2019
dernière modification le 12 octobre 2020

LES SŒURS DE LA CONGRÉGATION DES OBLATES DE SAINTE THÉRÈSE DE LISIEUX À SAINT SIGISMOND

Le bref historique qui suit, sur la présence des Sœurs de la Congrégation des Oblates de Ste Thérèse de Lisieux dans la commune de St Sigismond, a été écrit à partir des souvenirs de personnes présentes à cette époque dans la commune : Monique Bled et sa sœur Nicole, Daniel Chaillé, Bernard Coiffé, Josie et Monique Fleuret. Qu’elles soient vivement remerciées.

Sur l’initiative de l’abbé Grégoire, curé de Saint-Sigismond de 1943 à 1966, lequel avait acquis une partie de la maison de madame Cochard dans le bourg, au bord de l’eau, les Sœurs de la Congrégation des Oblates de Sainte Thérèse de Lisieux s’installèrent à St Sigismond le 17 mars 1951 . Au tout début, elles étaient deux : sœur Clément Marie (de son nom de baptême Simone Jaunet) et sœur Angèle (Thérèse Maraud). En 1953, sœur Antoine (Marie-Antoinette Bregeon) s’est jointe au groupe initial afin de constituer le noyau des religieuses qui a le plus marqué la population de la commune et des environs. Au fil des mois et des années, elles se firent estimer de tous par leur gentillesse, leur disponibilité et leur dévouement envers les habitants, chrétiens pratiquants ou non.

Sœur Clément Marie était l’infirmière. Elle faisait sa tournée quotidienne, tous les jours de la semaine, par tous les temps avec sa mobylette, pour les piqûres et autres soins à domicile sur les deux communes de Saint-Sigismond et du Mazeau et même au-delà. Bien loin de toutes les exigences sanitaires que nous connaissons aujourd’hui : en effet, pas de matériel jetable à l’époque... Sœur Clément Marie est restée à Saint-Sigismond jusqu’en 1970.

Sœur Angèle était une artiste : elle jouait du piano et, bien sûr, de l’harmonium à l’église. C’est elle qui créait de magnifiques tableaux dans les rues pour la Fête-Dieu, avec de la sciure de bois rehaussée des fleurs de coquelicots cueillis dans les champs de blé. Elle est restée à Saint-Sigismond jusqu’en 1974.

Enfin, sœur Antoine était la cuisinière. Elle ne manquait pas de travail pour assurer la subsistance des pensionnaires de la maison. Elle a vécu à Saint-Sigismond jusqu’en 1966.

Ces sœurs œuvraient donc sur les communes de Saint-Sigismond et du Mazeau, s’occupant du ménage et du fleurissement des deux églises, rendant visite aux habitants, sonnant les cloches aux différents offices et enseignant aux enfants le catéchisme le jeudi après-midi et le dimanche ; ce dimanche que certains passaient entièrement chez elles ( messe, déjeuner, jeux, activités diverses pour préparer la kermesse annuelle, préparation de séances théâtrales à l’approche de Noël, apprentissage des chants et ensuite Vêpres ) et au cours duquel ils étaient considérés comme leurs propres enfants.
Le lundi de Pentecôte, elles les emmenaient faire une promenade en barque sur le canal de la Vielle Autise jusqu’à Bouillé. On imagine les sœurs en habit, ramant et pigouillant sur le canal !
Madame Cochard, voisine âgée et dépendante fit don de sa maison, jouxtant la leur, en échange des soins qui lui étaient nécessaires jusqu’à son décès ; par la suite cette activité a perduré avec en permanence jusqu’à 6 pensionnaires : les sœurs venaient de créer une des premières maisons de retraite de la région...! Et cela dura plus de 30 années.
En cas de décès d’un habitant, elles étaient là encore pour accompagner les familles qui le désiraient dans les derniers soins dus au mort et dans la prière (chapelet, ensevelissement etc.)
Par la suite, d’autres sœurs les ont remplacées, qui ont poursuivi l’œuvre engagée. On compte plus de 25 religieuses qui ont vécu à Saint-Sigismond. Cependant, leur situation évolua progressivement, l’effectif passant à deux sœurs et, quelques années plus tard, en l’année 2000, il fallut se résigner au départ vers Benet, au grand regret des paroissiens qui ont gardé d’inoubliables souvenirs d’humanité, de gentillesse et de générosité de la part de ces religieuses que l’on appelait souvent avec tendresse les " Bonnes Soeurs " !

Qu’elles soient infiniment remerciées !

J-L Brégeon