Homélie pour la Première Communion à Benet, dimanche 19 septembre 2021
Article mis en ligne le 21 septembre 2021

Les enfants, c’est la journée du patrimoine aujourd’hui,

mais notre plus beau patrimoine, ce n’est pas notre église de pierres même si elle est jolie, même si elle est souvent visitée… Notre plus beau patrimoine c’est l’Église que nous formons en communion les uns avec les autres, c’est l’Église de pierres vivantes dont Jésus est à la fois le fondement, les assises, et la clef de voûte, la pierre angulaire.

Et en ce jour où beaucoup de gens vont visiter des églises, Jésus vient vous visiter, les enfants… Il veut faire sa demeure dans vos cœurs, et dans nos cœurs en communion les uns avec les autres faire sa demeure en notre Eglise.
Que va-t-il y trouver de beau ?
Des gens, des familles, une communauté… heureuses d’être avec vous pour vous entourer en ce dimanche de fête où Jésus vient visiter votre cœur pour la première fois…
Une communauté qui vient tous les dimanches à la messe pour se nourrir de la Parole de Jésus et du pain de vie qui est son corps.
Des anciens et des plus jeunes qui travaillent toute la semaine ou qui sont à la retraite mais très occupés dans des associations, divers engagements, dans leurs familles… et qui viennent ici pour être avec Jésus et se laisser visiter par lui… parce qu’ils ont besoin de lui pour vivre d’amour avec leurs amis et même avec ceux qu’ils aimeraient un peu moins bien parce que Jésus le demande.
Tout à l’heure, juste avant le moment de la communion, vous entendrez :

« Heureux les invités au repas du Seigneur ! ».

Oui, vous êtes ses invités tous les dimanches. C’est une invitation permanente.
Dîtes moi, quelle est votre réaction quand vous recevez une invitation à un anniversaire ou à un goûter ? Est-ce que vous répondez : « Non, je suis trop occupé, ou non, ça ne m’intéresse pas, ou, je n’ai pas envie, je préfère rester devant la télé ou avec ma console de jeux… » ou est-ce que vous y allez sans se poser trop de questions parce que c’est un ami qui vous invite ?
Pourquoi n’y aurait-il pas le même empressement quand Jésus invite ? Pourquoi Jésus passerait-il après toutes les autres invitations si pour vous c’est un ami important ?
Vous êtes heureux aujourd’hui, ça se voit. Vous portez des habits de fête et vous avez raison car la première communion est avant tout une fête. Fête qui est possible grâce à vos parents, à vos grands-parents, à vos familles, à vos catéchistes et à tous les paroissiens, qui par votre belle attitude et votre témoignage, se rappellent eux aussi de la première fois où ils ont reçu Jésus dans l’Eucharistie.
Mais être heureux cela ne suffit pas, il faut remplir votre cœur de joie, d’amour fraternel !
Faire sa première communion signifie que vous voulez chaque jour être « l’invité de Jésus », pour grandir dans son amitié et donner envie aux autres de le connaître. Le Seigneur a besoin de vous pour se faire connaître, pour répandre sa joie à vos amis, à votre famille.
Nous sommes tous différents dans cette assemblée mais nous communions TOUS au même pain et nous formons une même communauté unie et fraternelle. Il s’agit pas de savoir qui est le plus grand ou le plus petit devant le Seigneur comme les apôtres qui étaient jaloux les uns des autres, souvenez-vous de l’Évangile qui a été proclamé à l’instant.
Les enfants, vous avez une carte d’identité ! Elle indique votre nom et votre prénom et d’autres éléments qui peuvent vous identifier. Ici, notre carte d’identité est celle-ci :
• Dieu est notre Père,
• Jésus est notre Frère,
• l’Église est notre famille
• et nous sommes frères,
• notre loi est l’Amour.
Et nous sommes tous égaux en dignité, aimés du même amour.

Les enfants, Jésus compte sur vous ! Je désire vous encourager à prier toujours. Et rappelez-vous que c’est le sacrement de l’Eucharistie, de la Première Communion et non la dernière, rappelez-vous que Jésus vous attend toujours. C’est pourquoi, je vous souhaite qu’aujourd’hui ce soit le commencement de nombreuses Communions, pour que votre cœur soit toujours comme aujourd’hui, en fête, plein de joie et surtout de reconnaissance.

Abbé Thierry