A quoi nous accrochons-nous ?
Voici le Temps de l’Avent, le Temps de l’attente de l’avènement, le Temps de l’Espérance, mais à quoi nous accrochons-nous pour tenir debout en ce monde où la corde est fragile et peut rompre ?
Nous espérons que la paix étende son royaume en Russie, en Ukraine, en Israël et en Palestine jusque dans nos familles.
Nous voulons que la justice soit pour tous et que les richesses soient partagées.
Nous rêvons d’un monde où l’amour don de soi, la fraternité et la solidarité soient la source du service que nous aurons les uns pour et avec les autres.
N’est-ce pas légitime ? Mais comment et avec qui ?
« Et Dieu dans tout ça ? » (C’est la nouvelle chanson de Sheila dont le titre reprend la célèbre question de Jacques Chancel à Georges Marchais dans une Radioscopie en 1978).
Dieu est le grand oublié des fêtes de Noël, des medias et de nos préoccupations en général
quand la foi est devenue une vague croyance privée,
quand l’amour se résume à de bonnes actions ponctuelles et sans engagement,
quand l’espérance se résume à l’addition de petits espoirs égoïstes.
A quoi nous accrochons-nous ?
L’espérance en hébreu, se dit « Tiqvah », c’est aussi le mot employé pour parler de la corde.
Josué 2,18 : « A notre entrée dans le pays, attache ce cordon (tiqvah) de fil cramoisi à la fenêtre par laquelle tu nous fais descendre… »
Par la foi, attachons la corde de l’espérance à la fenêtre de notre coeur pour que nous voyons le secours venir, comme Rahab, et ne la lâchons plus jamais jusqu’à ce que nous voyions la démonstration des choses qu’on ne pouvait pas encore voir !
L’espérance est intimement reliée à la foi. Sans foi, il est impossible d’espérer quoi que ce soit. Et la foi est suscitée elle-même par l’amour, Ces trois vertus théologales tiennent ensemble.
1Corinthiens 13,13 : « Maintenant, ces trois choses demeurent : la foi, l’espérance et l’amour ».
Alors, accrochons-nous les uns les autres pour croire, aimer et espérer !
Soyons des premiers de cordée !
Soyons des pèlerins de l’Espérance, en cette année jubilaire, pour toutes celles et tous ceux qui ont du mal à croire et à aimer.
Bon avent !